Un "gilet jaune" condamné à plus de trois ans de prison ferme pour violences à Caen

L'homme de 43 ans a été écroué notamment pour des violences sur des CRS lors des manifestations de janvier dans la capitale normande.
L'homme de 43 ans a été écroué notamment pour des violences sur des CRS lors des manifestations de janvier dans la capitale normande. © AFP
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avec AFP
Pour des violences sur des CRS lors des manifestations de janvier à Caen, un "gilet jaune" a été condamné à trois ans et trois mois de prison ferme.

"C'est une peine lourde". Un "gilet jaune" a été condamné à trois ans et trois mois de prison ferme à Caen, et écroué notamment pour des violences sur des CRS lors des manifestations de janvier dans la capitale normande, a indiqué jeudi son avocat. "Le contexte social et la politique de répression au niveau national ne servent pas les dossiers des 'gilets jaunes' d'une manière générale", a estimé son avocate Me Floriane Gabriel. 

Un casier judiciaire bien fourni. Cet homme de 43 ans, sans emploi, au casier judiciaire bien fourni (18 condamnations), était poursuivi devant le tribunal correctionnel pour douze chefs d'infractions, dont violences volontaires sur personne dépositaire de l'autorité publique. Les violences reprochées, dont des tirs de billes avec un lance-pierres, avaient eu lieu notamment lors des manifestations des 5 et 12 janvier à Caen, une des villes les plus touchées par le mouvement. 

Il affirme avoir tiré pour "calmer les forces de l'ordre". Lors de l'audience, le prévenu a indiqué "qu'il ne tirait pas sur des forces de l'ordre non protégées, on était dans un affrontement 'première ligne contre première ligne' et qu'il tirait sur des personnes casquées", a dit Me Gabriel. Alors qu'il y avait beaucoup de gaz lacrymogène, le prévenu a dit avoir tiré "pour calmer les forces de l'ordre et évacuer des blessés dans l'attente de l'arrivée des secours", a-t-elle ajouté.

Son client avait été arrêté le 12 janvier et présenté en comparution immédiate le 14 janvier. Il avait alors obtenu un délai pour préparer sa défense et avait été placé en détention provisoire jusqu'au jugement. Le parquet de Caen n'était pas joignable dans l'immédiat pour détailler ce dossier.