Terrorisme : plus de 8.000 personnes fichées pour radicalisation à caractère terroriste

Gérald Darmanin a estimé que la menace terroriste "demeurait extrêmement élevé sur le territoire".
Gérald Darmanin a estimé que la menace terroriste "demeurait extrêmement élevé sur le territoire". © Dominique FAGET / AFP
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avec AFP , modifié à
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé lundi que plus de 8.000 personnes sont actuellement inscrites au fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT).

Plus de 8.000 personnes (8.132) sont à ce jour inscrites au fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT), a annoncé lundi le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. En déplacement au siège de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), Gérald Darmanin a souligné que la menace terroriste "demeurait extrêmement élevé sur le territoire", en précisant que le "risque terroriste d'origine sunnite demeurait la principale menace à laquelle est confronté notre pays".

Des chiffres dévoilés deux jours avant l'ouverture du procès des attentats de janvier 2015

Deux jours avant l'ouverture du procès des attentats de Charlie Hebdo et de l'Hyper Cacher, en janvier 2015, le ministre de l'Intérieur a assuré que "la lutte contre le terrorisme islamiste était une grande priorité du gouvernement". "Nous mènerons un combat sans relâche (...) nous ne renoncerons jamais à traquer sans relâche ces ennemis de la République", a-t-il insisté.

Détaillant les formes de la menace terroriste, Gérald Darmanin a estimé que "malgré la défaite militaire de l'Etat islamique (...) la composante extérieure de la menace (action terroriste élaborée à l'étranger et projetée en France, NDLR), même si elle a diminué, devait continuer à faire l'objet de toute notre attention".

Les projets d'actes terroristes élaborés en France, la menace "la plus forte"

Néanmoins, pour lui, c'est "la menace endogène (projets d'actes terroristes élaborés sur le territoire, ndlr) qui est "la plus prégnante et la plus forte". "Elle est nourrie par la propagande des groupes terroristes, inspirée des vétérans du Jihad mais également par l'emprise que les tenants d'un islam radical s'efforcent d'avoir dans certains de nos quartiers", a-t-il ajouté.

Le ministre a estimé que "la menace représentée par des individus adeptes de l'islam radical (...) deven(ait) un défi croissant pour les services de renseignement qui assurent aujourd'hui le suivi de 8.132 individus inscrits au FSPRT".