Rush de Noël : les dealers font leur promo sur Internet
A seulement deux semaines de Noël, les commerçants s'activent face au défilé des clients. Mais ils ne sont pas les seuls à tout faire pour attirer les Français. Sur les messageries cryptées, les dealers rivalisent d'idées et de remises pour convaincre les consommateurs de leur acheter de la drogue.
Il n'y a pas que les commerçants qui se préparent au rush de Noël. Sur les réseaux sociaux, notamment les messageries cryptées, les dealers s'activent pour répondre aux demandes des consommateurs de drogue. Depuis plusieurs années, les commandes en ligne et livraisons à domicile se sont développées. Un juteux trafic illégal où la concurrence pousse les dealers à utiliser des techniques marketing de plus en plus pointues.
Ainsi, sur la messagerie Telegram, on peut y voir plusieurs annonces d'un réseau des Bouches-du-Rhône. Son profil ressemble à un site de commerce en ligne traditionnel. En quelques clics on accède à un véritable menu avec différentes drogues, la possibilité de choisir sa méthode de livraison et, en cette période de fête, de bénéficier d’offres promo spéciales Noël ou de payer un Calendrier de l’Avent de la drogue.
Une connectivité qui complique la tâche des policiers
Encore plus marquant, les dealers vont même jusqu’à recruter sur la messagerie cryptée avec des offres d’emplois promettant salaire et plan de carrière. Les codes en somme d’une entreprise classique et un commerce illégal en ligne qui rend plus difficile le travail des policiers.
"C'est beaucoup plus compliqué aujourd'hui de pouvoir suivre les revendeurs" avec ces applis cryptées, note Bruno Bartocetti, secrétaire National Zone Sud du syndicat Un1té Police, au micro d'Europe 1. "Pour faire tomber un réseau de stups, on a certains outils techniques pour appréhender les dealers, mais c'est vrai que là ça nous complique la tâche. Maintenant, ce qui existe, ce n'est plus le point de deal figé dans une cité", poursuit-il.
En octobre dernier, sept personnes suspectées de trafic de drogue en ligne ont été interpellées à Paris et Grenoble dans le cadre d’une opération de l’unité Cyber de la Gendarmerie.
