EN DIRECT - Dermatose bovine : les 207 blondes d'Aquitaine d'un élevage en Ariège ont été abattues
La Confédération paysanne a appelé, ce vendredi 12 décembre, à "des blocages partout en France" pour protester contre la méthode déployée par le gouvernement lorsqu'un bovin contracte la dermatose nodulaire contagieuse. 207 blondes d'Aquitaine ont été abattues vendredi dans l'Ariège, après la découverte d'un cas de DNC en début de semaine.
Après deux jours de mobilisation d'agriculteurs contre la gestion gouvernementale de la dermatose nodulaire contagieuse, les services vétérinaires ont abattu, ce vendredi 12 décembre, les 207 vaches d'un élevage en Ariège sous la protection des gendarmes mobiles. La veille, des agriculteurs avaient déversé de nombreux déchets devant des bâtiments administratifs à Agen, où les syndicats Coordination rurale (CR) et Confédération paysanne avaient appelé à manifester.
Ce vendredi, la Confédération paysanne a appelé à "des blocages partout en France" pour protester contre la méthode déployée par le gouvernement face à la dermatose nodulaire contagieuse. La stratégie mise en place implique l'abattage de toutes les bêtes des foyers infectés, et une "vaccination d'urgence" de tous les bovins sur 50 km à la ronde.
Les principales informations :
- Les membres des forces de l'ordre ont pris le contrôle d'une ferme en Ariège où plusieurs dizaines d'agriculteurs s'opposaient à l'abattage d'un troupeau de vaches
- Une vache d'un troupeau de 207 blondes d'Aquitaine était touchée par le virus de la dermatose nodulaire contagieuse. Ces dernières ont été abattues vendredi.
- Le ministère de l'Agriculture a annoncé l'extension de la zone d'obligation vaccinale des bovins
- La Confédération paysanne appelle à "des blocages partout en France"
L'abattage aux Bordes-sur-Arize est terminé
Après la découverte en début de semaine d'un cas de DNC au sein d'un troupeau dans l'Ariège, 207 bêtes ont été abattues ce vendredi. L'opération a duré 5 heures, avant que ces dernières soient chargées dans une grande baine pour être acheminées vers un lieu pour l'instant tenu secret, où ces carcasses seront sans doute brûlées.
Les deux propriétaires toucheront environ 2000 euros par tête. "On est bien en-dessous du marché. 35 à 40% en-dessous du marché, donc c'est une grosse perte financière pour la famille", regrette Cédric, un de leurs amis.
Une autoroute bloquée au sud de Toulouse
Des agriculteurs bloquent l'autoroute A64 reliant Toulouse à Bayonne. Ils y ont installé un campement pour passer la nuit, à hauteur de la ville de Carbonne. "Ce soir on sera là, demain matin on sera là", a déclaré Jérôme Bayle, une figure régionale de la mobilisation agricole. Les agriculteurs ont pris place à partir de 15h30, sur les trois voies dans le sens Toulouse-Tarbes, juste après que les services autoroutiers aient procédé à la fermeture de cette portion.
La Confédération paysanne appelle à "des blocages partout en France"
La Confédération paysanne appelle vendredi à "des blocages partout en France" pour protester contre la méthode déployée par le gouvernement. "La gestion sanitaire choisie par le gouvernement et les dirigeants de la FNSEA est plus effrayante que la maladie elle-même. Vu le développement de la maladie et l'ampleur des mobilisations, il n'y aura pas d'autre issue" que "l'arrêt de l'abattage total", a affirmé le troisième syndicat agricole français.
Extension de la zone d'obligation vaccinale des bovins dans le sud
Le gouvernement a étendu par arrêté les zones de vaccination obligatoire des bovins contre la dermatose nodulaire contagieuse en Occitanie face "à la dégradation soudaine de la situation sanitaire", après l'apparition de cas dans le Sud-Ouest.
Sur Europe 1, Serge Papin affirme que "la solution, c'est le vaccin"
Comment gérer l’épidémie ? Jeudi soir, en Ariège, des affrontements ont eu lieu entre forces de l’ordre et agriculteurs. Ces derniers se sont mobilisés pour s’opposer à l’abattage de 207 bovins dans une ferme touchée par la dermatose nodulaire contagieuse.
Face à cette maladie bovine, certains favorisent l’euthanasie tandis que d’autres prônent la vaccination. Deux méthodes qui divisent le monde agricole. Mais pour le ministre du Commerce et des PME, Serge Papin, invité de la Grande interview ce vendredi, "la solution, c’est le vaccin".
"On ne résoudra que par la vaccination. Je me suis renseigné, j’ai appelé le patron de Ceva, leader mondial des vaccins vétérinaires, et il me dit qu’il n’y a pas d’autre solution. Il faut avoir, malheureusement, cette radicalité : isoler et abattre pour ne pas que ça se propage", insiste-t-il.
Des mouvements contestataires à Agen, Bordeaux et Périgueux
"Dans la nuit de ce jeudi 11 au vendredi 12 décembre aux alentours de minuit, un groupe d’agriculteurs de la coordination rurale, constitué d’une soixantaine de tracteurs avec des remorques remplies de lisier et de pneus, s’est rendu Parc Fallières à Agen pour y déverser des déchets.
Au niveau de la circulation, des perturbations sont toujours en cours dans les secteurs de la Préfecture, le tribunal, la Direction Départementale de l’Emploi, du Travail, des Solidarités et de la Protection des Populations (DDETSPP), la Direction Départementale des Territoires (DDT) et la Mutualité Sociale Agricole (MSA)", a déclaré le préfet du Lot-et-Garonne.