Abattage de bovins en Ariège : «On ne va pas faire des milliards de dégâts, mais on ne va pas crever en silence non plus», prévient Christian Convers
Dans "Eliot Deval et vous", l'ex-secrétaire général de la Coordination Rurale, Christian Convers, revient sur les heurts qui ont éclaté en Ariège entre agriculteurs et forces de l'ordre. Il dénonce un deux poids deux mesures. Réécoutez l'extrait. Vous pouvez réagir au 01.80.20.39.21.
Barricades en feu, jets de projectiles, blindés, hélicoptère et grenades lacrymogènes... La tension était maximale jeudi soir en Ariège autour d'une ferme où 207 vaches doivent être abattues après la découverte d'un cas de dermatose nodulaire contagieuse. Quelque 300 agriculteurs s'étaient rassemblés pour manifester leur colère face à une décision qu'ils jugent hors-sol. Ils ont fait face aux gendarmes, qui ont fini par prendre le contrôle de cette ferme par la force.
"C'est complètement fou"
"Ça a dépassé l'entendement, nous n'aurions jamais pensé qu'ils étaient capables d'utiliser une force pareille contre les agriculteurs", confie dans Eliot Deval et vous Christian Convers. "Ce sont des jeunes, des gamins, quand ils ont l'ordre de taper sur des agriculteurs de plus de 60 ans pas dangereux du tout, [...] c'est trop facile. Ils savent que l'on ne va pas blesser les gendarmes."
"C'est complètement fou", poursuit l'ex-secrétaire général de la Coordination Rurale. "Quand on voit ce qu'ils sont capables de mettre face à nous, le même problème dans les banlieues, ils ne vont pas le calmer demain matin, parce qu'ils savent qu'il y aura le feu dans je ne sais combien de villes. C'est sûr que nous, on ne va pas faire des milliards de dégâts, mais on ne va pas crever en silence non plus."