Publicité
Publicité

Education : encore 9% d'heures de cours perdues dans les collèges publics, déplore un rapport la Cour des comptes

Europe 1 - Mis à jour le . 1 min
Près de 10,3 millions d’heures de cours n’ont pas été assurées dans les collèges publics français en 2023-24, en raison principalement d’absences non remplacées.
Près de 10,3 millions d’heures de cours n’ont pas été assurées dans les collèges publics français en 2023-24, en raison principalement d’absences non remplacées. © PHILIPPE HUGUEN / AFP

Près de 10,3 millions d’heures de cours n’ont pas été assurées dans les collèges publics français en 2023-2024, en raison principalement d’absences non remplacées. La Cour des comptes appelle à des mesures ciblées pour améliorer le remplacement des enseignants, surtout dans les matières et zones les plus touchées.

Quelque 9% des heures de cours ont été perdues dans les collèges publics français en 2023-24, du fait essentiellement d'absences non remplacées, indique vendredi dans un rapport la Cour des comptes, qui appelle à "des actions résolues" pour améliorer la situation.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Au total, encore 10,3 millions d'heures d'enseignement n'ont pas été assurées en 2023-24, soit un pourcentage de 9%, en baisse par rapport aux deux années scolaires précédentes (9,5% en 2021-22 et 11,2% en 22-23), mais en hausse légère par rapport à 2018-2019 (8%), souligne la Cour des comptes citant des chiffres de la Direction statistique du ministère de l'Education (Depp).

Sont ainsi comptabilisées les absences des enseignants liées à des raisons personnelles (maladie, autorisations d'absence) ou au fonctionnement du système éducatif (formations, examens et concours, sorties, voyages scolaires, réunions...), ou encore les heures perdues pour fermeture d'établissements (1% des heures, pour cause d'examens notamment).

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Des matières davantage exposées que d'autres

Ce temps d'enseignement perdu n'est pas homogène, détaille-t-elle. Il est plus important dans certaines matières qui peinent à recruter (français, mathématiques, technologie, allemand...), certains territoires moins attractifs ou moins efficaces dans les remplacements et dans l'éducation prioritaire (11% des heures non assurées en 2023-2024, contre 8% hors éducation prioritaire).

Par ailleurs, la propension des enseignants à faire des remplacements de courte durée via le "Pacte enseignant", mis en place à la rentrée 2023 (qui prévoit des hausses de rémunération en échange de missions supplémentaires sur base du volontariat) "s'avère plus fréquente dans l'Est et le Nord de la France et dans le secteur privé sous contrat", constate-t-elle.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

La hausse des crédits consacrés au remplacement ("Pacte enseignant" notamment), ne s'est "pas traduite par une réduction significative du temps d'enseignement perdu dans le second degré", regrettent les Sages de la rue Cambon.

"Des actions résolues restent à mener et des choix à faire"

Malgré des efforts du ministère de l'Education, les absences institutionnelles (pour formation notamment) "représentent encore malgré tout 36% des absences de courte durée des enseignants". "Des actions résolues restent à mener et des choix à faire", estime-t-elle.

La suite après cette publicité

Elle recommande de "renforcer sans délais la politique de prévention" en matière de santé, "en particulier des risques psycho-sociaux".

Elle préconise aussi de "réduire les absences institutionnelles des enseignants" (réunions pédagogiques, formation continue...), de "promouvoir la bivalence" (enseignement de deux matières) au collège "à partir de la rentrée 2026" ou encore de "développer dès la rentrée 2026 les mesures ciblées" pour "compenser le manque d'attractivité de certaines zones".