Dermatose nodulaire : «On ne fait pas une politique sanitaire à grand coup de LBD», dénonce le porte-parole de la Confédération paysanne
Face à la décision d'abattre systématiquement les cheptels touchés dès le premier cas de dermatose nodulaire, la réponse des agriculteurs prend forme. Ces derniers appellent à élargir la vaccination dans tout le pays. "On ne fait pas une politique sanitaire à grand coup de LBD", prévient Thomas Gibert, porte-parole nationale de la Confédération paysanne, au micro d'Eliot Deval et vous.
La maladie réveille le monde agricole. Ces dernières semaines, les décisions du gouvernement face à la dermatose nodulaire provoque la colère des agriculteurs. Pourtant, après avoir jugé pendant un temps que "l'abattage était la seule solution", la ministre de l'Agriculture Annie Genevard a annoncé vouloir rapidement vacciner près d'un million de bêtes dans le pays.
Mais pas de quoi calmer les éleveurs qui appellent eux aussi depuis plusieurs jours à surveiller la progression de la maladie dans les cheptels touchés, plutôt que de piquer l'ensemble des bêtes à chaque cas découvert.
Si la dermatose nodulaire n'est pas transmissible à l'homme, elle se propage rapidement entre les bovins grâce à des insectes piqueurs. Et alors que la maladie a été détectée pour la première fois le 29 juin dernier en Savoie, les éleveurs appellent désormais à faire vacciner le plus rapidement possibles leurs bêtes, afin d'éviter l'abattage de ces dernières.
"Une politique sanitaire inhumaine"
Invité ce samedi matin sur le plateau d'Eliot Deval et vous, Thomas Gibert, porte-parole nationale de la Confédération paysanne et paysan en Haute Vienne, estime qu'il existe "une colère énorme" dans le pays.
"C'est pour ça qu'on a fait cet appel à blocage au niveau national, on appelle l'ensemble des paysans et des paysannes, encartés ou non à la Confédération paysanne, à faire des blocages, à se mobiliser pour enfin faire tomber cette politique clairement inhumaine", insiste-t-il.
En témoigne cette affrontement entre gendarmes et agriculteurs devant une ferme de l'Ariège ou plus de 200 bovins devaient être abattus en raison de cas de dermatose nodulaire. "On ne fait pas une politique sanitaire à grand coup de LBD et à grand coup de gaz lacrymogènes", s'agace-t-il, prônant désormais la vaccination élargie.