Des hommages ont été organisés après le nouvel attentat commis cette semaine à Nice.
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Océane Herrero
Invité d'Europe 1, dimanche, Jean-Claude Hubler, président de l’association Life for Nice, a fait part de sa colère après l'attentat de jeudi, qui a fait trois morts dans la Basilique Notre-Dame. Il s'est également fait le porte-voix des victimes, et plus largement des habitants de Nice, traumatisés par ce nouvel attentat, quatre ans après l'attaque à la voiture-bélier qui avait fait 86 morts sur la promenade des Anglais. 
INTERVIEW

"Un sentiment d’énervement, de dégoût. Les gens ne savent pas quoi faire, ils sont dégoûtés". Jean-Claude Hubler, président de l’association Life for Nice, était invité au micro d’Europe 1, samedi matin. Cet homme, engagé depuis que Nice a été victime d’un attentat il y a quatre ans est une nouvelle fois sous le choc après l’attaque de jeudi, qui a fait trois morts dans la Basilique Notre-Dame. "Tous les gens ne se sont même pas remis du 14 juillet", souffle-t-il. En 2016, un camion fou avait en effet percuté la foule, faisant 86 morts et 400 blessés. "Il va peut-être falloir faire le ménage dans les fichés S. On sait que ce terroriste venait d’arriver en France, mais il faut avancer, il n’est pas normal qu’on libère des terroristes comme ça dans la nature". 

Les personnes qui se trouvaient autour de la basilique au moment de l’attaque, dont la secrétaire générale de l’association Life for Nice, ont en effet exprimé leur état de choc. "Certaines familles perdent un proche, d’autres sont blessées physiquement. Les victimes ont du mal à remonter".

Renforcer les mesures

Jean-Claude Hubler souhaite donc que le gouvernement resserre la vis, surveille et traite plus sévèrement les fichés S. Le jeune homme qui a commis l’attentat du jeudi 29 octobre n’était, pourtant ni fiché ni connu de la police, car il venait d’arriver en France après être passé par l’Italie et l’île de Lampedusa, rendant plus compliqué sa surveillance par les autorités antiterroriste. 

Reste la sanction. Face à ces actes, faut-il pour autant une justice d’exception, un "Guantanamo" à la française comme le suggère le député Eric Ciotti ? "Exactement, ça fait un moment que je dis qu’il ne faut pas les mettre au même endroit que les prisonniers de droit commun. Tous les gouvernements n’ont pas pris les mesures qu’il fallait", estime-t-il. "On commence à en avoir marre de déposer des fleurs et des bougies".