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Dermatose bovine : abattre ou vacciner, le dilemme des agriculteurs

Antoine Bienvault . 1 min
Les abattages de troupeaux en raison de l'épidémie de dermatose nodulaire contagieuse se multiplient.
Les abattages de troupeaux en raison de l'épidémie de dermatose nodulaire contagieuse se multiplient. AFP / © Isabelle Souriment / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Alors que des centaines d'agriculteurs étaient mobilisés jeudi soir dans une ferme d'Ariège pour empêcher l'abattage de 207 bovins, touchés par la dermatose nodulaire contagieuse, la gestion de cette épidémie divise dans le monde agricole. Certains favorisent l'euthanasie alors que d'autres réclament la vaccination des bêtes.

L'inquiétude des syndicats agricoles, alors que se multiplient les abattages de troupeaux en raison de l'épidémie de dermatose nodulaire contagieuse. "Elle va nous foutre le feu dans les campagnes", dénonce la Coordination rurale. Et par elle, le syndicat entend Annie Genevard.

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La ministre de l'Agriculture maintient son protocole d'euthanasie systématique de tout le cheptel dès qu'un cas est recensé, malgré la colère paysanne et les affrontements jeudi entre forces de l'ordre et agriculteurs en Ariège. Malgré, également, les tensions croissantes avec ce monde agricole qui veut sauver ses troupeaux et se divise sur la bonne méthode à adopter.

"On veut un abattage partiel"

Pour lutter contre la dermatose nodulaire, certains agriculteurs demandent un protocole allégé, à savoir l'abattage de la bête touchée par le virus uniquement et la mise en quarantaine du reste du troupeau. Une méthode défendue notamment par le syndicat de la Coordination rurale et son porte-parole Patrick Legras.

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"On veut un abattage partiel, une vaccination et au pire mettre l'exploitation sous cloche, pour voir comment évolue la maladie sur les autres bêtes une fois qu'elles ont été vaccinées", réclame-t-il. Un protocole néanmoins rejeté par la ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, et qui ne fait pas l'unanimité chez les agriculteurs.

Le dilemme de la vaccination

La FNSEA, par exemple, est davantage favorable à l'abattage total des bêtes en échange toutefois d'une indemnisation juste de l'éleveur par l'État pour compenser les pertes économiques. Autre point de discorde, la vaccination des bêtes. Dans certaines régions, touchée par le virus, elle est déjà obligatoire.

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Et certains agriculteurs militent pour un vaccin préventif et systématique sur tout le territoire. Mais d'autres y sont plus réticents, craignant un effondrement des prix et des exportations vers l'étranger.