Ariège : des centaines d'agriculteurs restent mobilisés pour empêcher l'abattage de 200 bovins dans une ferme
Ce jeudi 11 décembre, environ 300 agriculteurs étaient mobilisés pour empêcher l'abattage de 200 bovins dans une ferme d'Ariège, après la découverte mardi d'un cas de dermatose nodulaire contagieuse. En fin de journée, le préfet de l'Ariège avait pourtant assuré que les deux frères propriétaires du troupeau avaient donné leur accord pour l'abattage.
Malgré l'annonce d'une intervention des gendarmes, environ 300 agriculteurs restaient mobilisés jeudi soir pour empêcher l'abattage de 200 bovins dans une ferme d'Ariège, après la découverte mardi d'un cas de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) dans cet élevage au pied des Pyrénées.
Ces derniers sont massés devant cette ferme, et la situation est très tendue sur place, car ces dernières heures, une quinzaine de véhicules de la gendarmerie ont tenté d'accéder à l'exploitation, pour l'instant bloqués par les agriculteurs.
En fin de journée, le préfet de l'Ariège a assuré que les deux frères propriétaires du troupeau avaient donné leur accord pour l'abattage des 207 blondes d'Aquitaine, conformément au protocole sanitaire de lutte contre cette maladie, et dénoncé la poursuite de l'action des protestataires. Sauf que les agriculteurs présents devant la ferme démentent cette information.
"Il ne faut pas abattre tout le troupeau"
"Qu'ils abattent la vache qui est malade, je suis ok, mais je pense qu'il fallait mettre les autres en quarantaine. On ne va pas abattre tout un troupeau", a déclaré une membre de la coordination rurale à Europe 1. "On nous dit comme ça que le monsieur va recevoir 4.000 euros par bête. On lui donne 2.000 de suite et 2.000 plus tard, c'est du foutage de gueule", a ajouté un autre membre de l'organisation.
Les syndicats agricoles locaux et la chambre d'agriculture de l'Ariège ont proposé, en vain, un protocole expérimental au ministère de l'Agriculture, demandant notamment que seules les vaches contaminées soient abattues et qu'une campagne de vaccination massive soit lancée.
Jusqu'ici, la règlementation visant à stopper la propagation de la maladie prévoit que l'ensemble du troupeau concerné soit abattu ainsi que l'instauration de "zones règlementées" dans un rayon de 50 km autour du foyer de DNC.