Affaire Benalla : l'enquête sur des violences au jardin des Plantes élargie après une nouvelle vidéo

L'enquête a été ouverte notamment pour "violences volontaires en réunion par personne dépositaire de l'autorité publique".
L'enquête a été ouverte notamment pour "violences volontaires en réunion par personne dépositaire de l'autorité publique".
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avec AFP , modifié à
Dans une nouvelle vidéo diffusée lundi soir,  deux hommes ressemblant au collaborateur de l'Elysée et au salarié du parti présidentiel LREM apparaissent en train d'interpeller un individu tandis que des CRS sont autour d'eux.

L'enquête ouverte lundi concernant des violences commises le 1er mai au jardin des Plantes à Paris a été élargie à d'autres faits présumés, après la diffusion d'une nouvelle vidéo sur laquelle semblent apparaître Alexandre Benalla et Vincent Crase, a annoncé mardi le parquet de Paris. Ces investigations ont également été confiées à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) de la police judiciaire parisienne.

Interpellation d'un individu. Dans cette nouvelle vidéo, dévoilée par Franceinfo et Mediapart, deux hommes ressemblant au collaborateur de l'Elysée et au salarié du parti présidentiel LREM apparaissent en train d'interpeller un individu tandis que des CRS sont autour d'eux. Le jardin des Plantes était situé sur le parcours du défilé du 1er mai.



Selon les deux médias, ces images ont été tournées vers 17 heures, soit quelques heures avant les heurts de la place de la Contrescarpe, située à quelques centaines de mètres, à l'origine de la plus grave crise politique traversée par le président Emmanuel Macron depuis son élection.

Deux plaintes. La nouvelle enquête ouverte lundi par le parquet découlait des plaintes de deux jeunes de 23 et 24 ans affirmant avoir été victimes d'une interpellation musclée au jardin des Plantes après avoir croisé Vincent Crase et Alexandre Benalla, présents avec quelques membres des forces de l'ordre en tant qu'"observateurs" de la manifestation. L'un des deux plaignants, une femme, avait tourné une vidéo, diffusée par Libération vendredi, montrant une scène tendue mais confuse. Tous deux n'ont pu identifier qui les avaient appréhendés et molestés.

L'enquête a été ouverte pour "violences volontaires en réunion par personne dépositaire de l'autorité publique", "atteinte arbitraire à la liberté individuelle", "usurpation de signes réservés à l'autorité publique", "immixtion dans l'exercice d'une fonction publique", "dégradation volontaire d'un bien", en l'espèce d'une vidéo, et "introduction frauduleuse dans un système de traitement de données personnelles".

Benalla a réfuté toute"intervention". Dans une interview au Journal du Dimanche, Alexandre Benalla a réfuté toute "intervention" de sa part à ce moment là au jardin des Plantes. "J'étais derrière les policiers en tant qu'observateur, on peut le voir distinctement, je n'ai ni casque, ni brassard, ni radio", a-t-il affirmé.