«Aucune voiture ne passera» : dans les Pyrénées, les blocages des agriculteurs se poursuivent
Malgré le report du vote sur l'accord de libre-échange entre l'UE et le Mercosur, la colère des agriculteurs ne retombent pas. A Tarascon-sur-Ariège, les agriculteurs continuent de bloquer les principaux accès aux stations de ski de la zone, à seulement quelques heures du début des vacances de Noël.
Après que le vote sur le traité de libre-échange entre l'Union européenne et le Mercosur a été reporté d'un mois, la colère des agriculteurs va-t-elle retomber ? Près de Tarascon-sur-Ariège, la réponse est négative pour le moment, puisque les blocages se poursuivent.
La commune est une porte d'entrée vers les stations de ski des Pyrénées. Ici, sur le rond-point principal de la commune, une vingtaine de tracteurs sont déjà présents ce vendredi matin. Certains agriculteurs ont passé la nuit ici car un report n'est pas suffisant confie Eli Roy, éleveur. "Le Mercosur, il y a eu un report mais justement, ce n'est qu'un report. Si c'est pour recommencer la lutte dans un mois, dans trois semaines, non, ça ne change pas grand-chose pour nous. Donc, on s'est organisés pour tenir sur le temps long. C'est pour ça qu'on s'est mis ici", insiste-t-il au micro d'Europe 1.
Problème, l'axe où sont installés les agriculteurs est un axe fréquenté pendant les vacances de Noël. Le village se trouve au pied des Pyrénées et dessert trois stations de ski. Et alors qu'au fur et à mesure de cette journée, le trafic va s'intensifier, Laurence Marandola pour la Confédération Paysanne l'assure : hormis les véhicules de secours, personne ne pourra passer.
"Pour aller à Andorre, la route principale est totalement bloquée"
"Il s'agit de l'accès principal à Andorre et à trois stations de ski. Donc, on a tout à fait conscience que pour les vacances, les gens vont vouloir se déplacer dans ces zones-là. Mais, pour aller à Andorre, la route principale est totalement bloquée. Aucune voiture particulière ne passera", insiste-t-elle.
"Ce blocage, on l'a fait au bout du bout de nos revendications et on va maintenir ce blocage" jusqu'à Noël, voire plus si les revendications, notamment sur la politique d'abattage des bovins, ne sont pas entendues, insistent les éleveurs présents. Et les agriculteurs ici ne fondent pas beaucoup d'espoir concernant les réunions syndicales de ce vendredi à Matignon.