«Vu sa vision, Emmanuel Macron est assez mal placé pour défendre la souveraineté alimentaire de la France», estime Alexandre Devecchio
Alors que la colère agricole s'amplifie, Alexandre Devecchio, rédacteur en chef du service débats du "Figaro", met en cause la vision pro-européenne du président français Emmanuel Macron dans "Eliot Deval et vous", ce samedi 20 décembre. Cette posture, selon lui, cause du tort aux intérêts des agriculteurs français.
Depuis quelques jours la colère agricole gronde, attisée par la crise de la dermatose nodulaire contagieuse. Si le gouvernement tente d'apaiser les esprits, promettant notamment aux représentants agricoles un fonds de soutien de 11 millions d'euros, les mobilisations se poursuivent.
Car c'est un problème de fond que les agriculteurs dénoncent, avec le sentiment que leur sort est entre les mains de l'Union européenne. Pour le journaliste Alexandre Devecchio, la posture pro-européenne d'Emmanuel Macron dessert totalement les intérêts de l'agriculture française. "Vu sa vision, il est assez mal placé pour défendre la souveraineté alimentaire de la France", fait-il remarquer.
"Macron croit à une forme d'Europe fédérale"
Accord UE-Mercosur, politique agricole commune, nouvelle taxe sur les engrais... Le monde agricole conteste l'influence de l'Europe. "Mais ça, on l'a voulu, quand je dis 'on', c'est la France européiste qui a imaginé une Europe fédérale", souligne Alexandre Devecchio dans Eliot Deval et vous ce samedi 20 décembre, rappelant que le président de la République est "un partisan de cette Europe-là".
"S'il avait été plus attaché à la souveraineté nationale, je pense qu'il aurait mieux défendu depuis longtemps les intérêts de la France. Or, il croit à une forme d'Europe fédérale et pour lui, il faut dissoudre la France dans ce grand ensemble", analyse-t-il, pointant "malentendu depuis le début".