«Ça ne s'arrête pas» : la détresse des vigiles face aux multiplications des vols pendant les fêtes de Noël
La période de Noël est encore plus sensible pour les vigiles, confrontés à de plus en plus de violence.
© PHILIPPE HUGUEN / AFP
Si les commerces font face au vol de leur marchandise toute l'année, la périodes des fêtes de fin d'année est encore plus sensible. Et les voleurs qui se font pincer la main dans le sac ont tendance à ne plus l'accepter et à se montrer violents.
Face à des conditions de travail jugées dangereuses, les forces de sécurité sont en conflit avec leur direction. Exemple au centre commercial Grand Littoral, à Marseille. Pour un salaire dérisoire, Christopher, un des vigiles, se lève chaque matin avec une certitude : "On se prépare tous les matins en se réveillant à se faire frapper, à se faire gazer, à se faire insulter. C'est des voleurs bien sûr, ou c'est des moindres gens et ils ont des couteaux sur eux."
"Dernièrement, une personne, un clandestin a volé, ils étaient deux, ils sont partis en courant. Je suis allé derrière eux, donc il m'a jeté tout ce qu'il avait à portée de main. Sauf que quand je me suis retourné, son collègue m'a pris et m'a jeté dans la vitre. J'ai fini avec un accident du travail pendant trois mois".
Tout se vole
Et la période de Noël est encore plus sensible pour ces vigiles. "Je peux prendre les paris avec vous. Cette semaine, il y a au moins deux agents minimums qui vont se faire agresser. C'est pareil toutes les fêtes, ça ne s'arrête pas. De la petite chaussette jusqu'à un sac plein de vêtements" poursuit-il.
Une tendance que nous confirment les clients de ces magasins à l'image de Caroline : "il y a beaucoup d'agressions, beaucoup de vols. J'ai une amie qui travaille ici et qui me raconte qu'il y a énormément de vols, surtout certaines femmes qui cachent tout ce qui est courses et compagnie dans leurs affaires".
Les responsable des boutiques refusent de s'exprimer au micro, les agents de sécurité eux ont entamé un bras de fer pour obtenir des primes de risque