Accord Union européenne-Mercosur : Emmanuel Macron n'exclut pas d'accepter l'accord en janvier
La pression reste forte sur l’exécutif, malgré un répit jugé fragile. À Bruxelles, Emmanuel Macron a obtenu le report en janvier du vote sur l’accord de libre-échange UE-Mercosur, tandis qu’en France le gouvernement durcit le ton sur les blocages, tout en prônant le discernement envers les agriculteurs.
À Paris, à Bruxelles et jusque devant la maison du président de la République au Touquet, la pression sur l'exécutif est maximale. Comment l'exécutif gère-t-il la situation ? Globalement, c'est un répit fragile. À Bruxelles, Emmanuel Macron a donc remporté une bataille. Le vote sur l'accord avec le Mercosur est repoussé en janvier, alors que la Commission européenne voulait passer en force.
Sur le plan intérieur, le gouvernement durcit le ton. "Plus de nouveaux blocages pendant les fêtes", prévient l'exécutif, même si les forces de l'ordre promettent du "discernement".
"Le Premier ministre s'est engagé d'ici ce soir à nous fournir un courrier pour dire quelles étaient ses intentions"
Reçue ce vendredi à Matignon, la FNSEA plaide pour une trêve de Noël, mais sous condition. Arnaud Rousseau, président du premier syndicat agricole, a livré ses premières impressions au micro d'Europe 1 : "Nous ressortons avec deux choses. La première, c'est que le Premier ministre s'est engagé d'ici ce soir à nous fournir un courrier pour dire quelles étaient ses intentions, évidemment à très court terme. La deuxième chose, c'est qu'il nous a donné rendez-vous début janvier pour que nous puissions avoir un travail plus de fond sur la vision".
Reste une inconnue majeure, une trêve peut-elle tenir ? Les syndicats ne sont pas forcément d'accord entre eux. La Confédération paysanne et la Coordination rurale maintiennent la pression. Les représentants de la CR sont reçus dans l'après-midi de ce 19 décembre par Sébastien Lecornu.