Le village d'Ecleux arrive à vaincre la dermatose bovine : «Il n'y a rien de magique», explique son maire
Face à la dermatose nodulaire contagieuse, le maire de la commune d'Ecleux dans le Jura, Etienne Rougeaux, s'est immédiatement mobilisé pour informer la communauté. Alors qu'une solidarité s'est organisée autour des éleveurs, l'édile est convaincu qu'elle a permis de faire en sorte que le protocole sanitaire soit accepté sur le terrain.
Etienne Rougeaux, maire du petit village d'Ecleux dans le Jura, est revenu, ce vendredi 19 décembre, sur la terrible épreuve subie par la commune, touchée par la dermatose nodulaire contagieuse bovine (DNC). Alors que plusieurs cas ont été détectés en octobre, tous les troupeaux des trois exploitations du village ont été abattus, en respectant le protocole de l'État.
Mais si cette stratégie est particulièrement critiquée dans le Sud-Ouest de la France, elle a bien été accueillie dans cette commune de 200 habitants. Pour son maire, le succès de l'opération résulte d'une communication transparente et du "mouvement de solidarité exceptionnel" qui a accompagné cette période difficile, assure-t-il au micro de Dimitri Pavlenko.
"Je fais confiance aux vétérinaires"
À Ecleux, 350 bêtes ont été abattues. Face à cette décision brutale pour les agriculteurs, il a fallu "tout de suite être dans l'accompagnement humain", explique Etienne Rougeaux. Mais l'élan de solidarité et d'empathie des habitants, se mobilisant notamment avec la création de cagnottes, a été un grand soutien pour les éleveurs. "Je suis convaincu que l'on arrivera à expliquer à la population cette maladie, uniquement si on ose aller leur dire la réalité de cette maladie. Je ne suis pas vétérinaire, mais je fais confiance aux vétérinaires. S'ils me disaient autre chose, je suivrais leur avis", relate-t-il.
Pour lui, "cette dimension de l'intégration de l'agriculture dans son environnement rural est essentielle", expliquant que chaque individu de la communauté est autant informé que lui sur la DNC. "Il n'y a rien de magique, il y a juste une activité qui est intégrée à son environnement", conclut-il. Les repeuplements seront possibles à partir du 17 janvier 2026.