Sécheresse : 21 départements classés en crise hydrique

Certains cours d'eau sont complètement à sec.
Certains cours d'eau sont complètement à sec. © FRANÇOIS NASCIMBENI / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Les trois quarts des nappes phréatiques présentent des "niveaux bas à modérément bas", faute de pluies hivernales suffisantes.

61 départements, principalement dans l'ouest de la France, sont concernés par des restrictions d'eau et 21 d'entre eux sont classés en "crise" hydrique pour certaines zones, selon Propluvia, le site du ministère de la Transition écologique qui fait le point sur la sécheresse en France.

Alerte en Charente-Maritime. Parmi les départements concernés, la situation est particulièrement préoccupante en Charente-Maritime. La préfecture de Charente-Maritime a ordonné début juillet des mesures de restriction d'irrigation sur certains cours d'eau en raison de la sécheresse. Face à une alerte renforcée sur les réserves en eaux potables du départements, la ville de La Rochelle a annoncé lundi qu'elle suspendait le lavage des rues et limitait l'irrigation des espaces verts.

Restrictions d'eau

Nappes phréatiques à sec. Les trois quarts des nappes phréatiques de France présentent un niveau "modérément bas à très bas", du fait d'une recharge hivernale déficiente, a indiqué lundi le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) dans son bilan au 1er juillet. 74% des nappes sont concernées (70% selon le précédent bilan, datant du mois dernier). Seuls 26% des points suivis se situent autour de la moyenne voire plus hauts. Ces quelques rares secteurs se situent au sud du Bassin parisien (les nappes des calcaires de Beauce) et dans les régions de Nîmes et Montpellier.

En revanche la vallée du Rhône au sud de Lyon enregistre des niveaux "bas voire très bas". Autres secteurs à niveaux bas, la nappe de la craie champenoise, les nappes du bassin Adour-Garonne et celle des calcaires jurassiques de Lorraine. Au total, près de 9 points sur 10 (87%) sont orientés à la baisse, note le BRGM pour qui cette situation de basses eaux "n'est pas totalement inhabituelle pour la période estivale mais tout de même précoce". En juin, les précipitations ont été très disparates d'une région à l'autre, même si en moyenne la pluviométrie a approché la normale.

Pas assez de pluie. Des cumuls supérieurs à la normale (de 1,5 à 2,5 fois) ont arrosé le sud de la région parisienne, la Nouvelle-Aquitaine, les Pyrénées-Orientales, le Cantal et la Haute-Loire. À l'inverse, l'est de la Normandie, le nord-est de la Bourgogne-Franche-Comté, l'Occitanie ou le sud de la Bretagne ont connu des déficits de 25 à 60%, voire 40 à 80% sur le Nord et le Pas-de-Calais. Les nappes pâtissent d'un hiver globalement sec, avec des précipitations ayant tardé jusqu'en février. Au printemps, les pluies ont été bénéfiques à la végétation mais insuffisantes pour alimenter les eaux souterraines.