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«Ça devient impossible» : face à l'insécurité grandissante, des habitants du 18e arrondissement de Paris tirent la sonnette d'alarme

Alexis Bourdon . 1 min
«Ça devient impossible» : face à l'insécurité grandissante, des habitants du 18e arrondissement de Paris tirent la sonnette d'alarme
«Ça devient impossible» : face à l'insécurité grandissante, des habitants du 18e arrondissement de Paris tirent la sonnette d'alarme AFP / © BENJAMIN GAVAUDO / AFP

Le nord-est de la capitale se dégrade de plus en plus. Du côté de porte de la Chapelle, Max Dormoy ou encore de Stalingrad, la situation devient invivable pour les riverains, qui tentent en vain d'attirer l'attention de la mairie locale avant qu'il ne soit trop tard.

Au pied de la mairie du 18ᵉ arrondissement de Paris, l’ambiance est tendue. Une trentaine de riverains, équipés de sifflets et de klaxons, tentent de perturber le dernier Conseil municipal de l’année. Un geste symbolique pour attirer l’attention sur un quartier qu’ils estiment à bout de souffle. Parmi eux, Hubert, installé depuis dix ans dans le nord de la capitale, ne supporte plus de voir son quartier sombrer dans la délinquance.

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"On a des mafias qui squattent les trottoirs, qui font du trafic de cigarettes à ciel ouvert. Ils vendent aussi des médicaments et de la drogue. Les riverains doivent raser les murs, et ceux qui ont ces trafics devant chez eux doivent parfois quémander pour accéder à leur domicile", explique-t-il, inquiet de voir son quartier se vider de ses habitants. "Si tout le monde s’en va, que va devenir ce quartier ? Il ne restera à la fin que les délinquants et les trafiquants", s'alarme-t-il au micro d'Europe 1. 

Des habitants attachés à leur quartier mais de plus en plus inquiets

L’insécurité, Cécile y est confrontée quotidiennement. Installée dans le nord de Paris depuis 1982, la septuagénaire a été victime il y a quelques mois d’un vol avec violence, en plein jour.

"J’avais un collier avec une médaille, et on me l’a arraché par derrière. Il y a des rixes, des bagarres. J’aime mon quartier, j’y resterais volontiers, mais ça devient impossible", confie-t-elle avec amertume.
 
Comme Cécile, de nombreux habitants redoutent désormais de devoir quitter ce quartier auquel ils sont profondément attachés, mais qu’ils peinent à reconnaître. Face à la montée de l’insécurité, des trafics et d’une insalubrité grandissante, les collectifs de riverains et de commerçants espèrent que leurs mobilisations finiront par être entendues. Le message, lui, est clair : ils n’en peuvent plus.