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Grippe aviaire : se dirige-t-on vers un hiver difficile en France ?

Gauthier Delomez . 2 min
Grippe aviaire : se dirige-t-on vers un hiver difficile en France ? (Illustration)
Grippe aviaire : se dirige-t-on vers un hiver difficile en France ? (Illustration) © Justine Bonnery / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

La France est placée depuis octobre en niveau de risque élevé d'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP), le virus à l'origine de la grippe aviaire. Depuis le mois d'août, une centaine de foyers ont été recensés dans l'Hexagone, selon un point du ministère de l'Agriculture. Les autorités sanitaires partagent leur préoccupation.

L'hiver risque d'être "plus défavorable" en matière de grippe aviaire que les deux années précédentes. C'est la mise en garde du directeur général de la Santé, Didier Lepelletier. Les principales autorités sanitaires françaises redoutent cette saison 2025-2026 alors que la France est placée depuis octobre en niveau de risque élevé d'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP), ce virus qui circule parmi la faune sauvage et cause la mort d'oiseaux sauvages et domestiques.

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Plus de 400 foyers de grippe aviaire en Europe

Dans un point sur la situation publié ce 10 décembre, le ministère de l'Agriculture recense depuis le mois d'août 93 foyers dans des élevages commerciaux et neuf foyers dans des basses-cours et parmi les oiseaux captifs non commerciaux dans l'Hexagone. La façade atlantique est la zone la plus concernée.

La France ne fait pas exception, puisqu'au total en Europe, plus de 400 foyers de grippe aviaire ont déjà été identifiés dans les élevages de volaille d'après le bulletin hebdomadaire de veille sanitaire internationale de ce 9 décembre.

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Ce niveau est plus élevé que les deux années précédentes, mais il reste très largement inférieur à celui de la saison 2021-2022. La France, premier pays touché en Europe, avait déclaré 1.378 foyers et avait dû abattre environ 22 millions de volailles. Depuis ce traumatisme, la vaccination des canards a été introduite dans l'Hexagone, une exception en Europe, ce qui permet de limiter les dégâts.

Forte pression sur les élevages

Néanmoins, les autorités sanitaires affichent leur préoccupation à quelques jours du début de l'hiver, traditionnellement marqué par une vague de circulation du virus en raison des déplacements des oiseaux migrateurs, notamment les grues cendrées, qui représentent un risque important de diffusion. Selon le virologue Thomas Peacock cité par Le Parisien, "il y a de fortes raisons de penser que l'Europe du Nord s'apprête à connaître l'un de ses pires hivers épidémiques de grippe H5N1".

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Le virus circule effectivement en Europe et à l'international. Ce qui inquiète les autorités, c'est que ce virus se transmet également entre mammifères. Sa présence en milieu sauvage met ainsi une forte pression sur les élevages. Des mesures de prévention sont rendues obligatoires avec le placement de la France en risque "élevé" d'IAHP, notamment le confinement des volailles.

Les autorités sanitaires se penchent par ailleurs sur les risques de transmission de la maladie à l'homme, un cas de figure qui n'est encore jamais apparu dans l'Hexagone. Ce risque est néanmoins jugé "faible" pour la population générale et "faible à modéré" pour les personnes les plus exposées, les éleveurs, pour qui il est "fortement recommandé" de se faire vacciner.