La mère de Fiona, "comédienne de première classe" pour son ex-compagnon

Le procès en appel sur la mort de Fiona a repris au Puy-en-Velay.
Le procès en appel sur la mort de Fiona a repris au Puy-en-Velay. © Thierry Zoccolan / AFP
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avec AFP
Jugé en appel pour la mort de Fiona, l'ex-compagnon de Cécile Bourgeon a affirmé que celle-ci pouvait être "capable de pétages de plombs".

Berkane Makhlouf, jugé en appel avec son ex-compagne Cécile Bourgeon pour la mort de la petite Fiona en 2013, l'a accusée mercredi devant les assises de Haute-Loire d'être une "comédienne de première classe" cherchant à se "victimiser". Condamné à 20 ans de réclusion en première instance, contre cinq ans de prison pour la mère de la fillette qui avait fait croire à un enlèvement, il réagissait à des propos de son ancienne concubine sur des violences physiques et verbales qu'elle aurait subies avec ses deux filles.

"Elle donne dans la surenchère". "Cécile, c'est une menteuse invétérée, une comédienne de première classe. Elle aime bien se victimiser. Je suis écœuré, elle veut me faire passer pour un monstre, il faut arrêter le délire !", a lancé Berkane Makhlouf. "Elle en rajoute de jour en jour et donne dans la surenchère. Je ne vais pas rentrer dans son jeu", a-t-il poursuivi avec véhémence. Et de détailler, au contraire, des "moments de bonheur", quand "il cuisinait des pâtes et des côtelettes d'agneau", ou jouait aux "jeux vidéos de moins de 16 ans avec des mitraillettes" avec la fillette de cinq ans. Même s'ils étaient "à côté de la plaque" lorsqu'ils se défonçaient devant Fiona - les deux accusés étaient toxicomanes.

"Elle est impulsive". Le premier procès, en 2016 à Riom, n'avait pas permis de faire la lumière sur la mort de Fiona, qu'ils disent avoir enterrée mais dont le corps n'a jamais été retrouvé, les deux accusés se rejetant la faute ou avançant l'hypothèse d'un accident. Rejugés depuis lundi au Puy-en-Velay, ils continuent de s'affronter mais laissent planer le flou quant au rôle de chacun dans le drame. "Même si elle n'en a pas de casier judiciaire, il y a de la violence en elle. Elle est impulsive et capable de pétages de plombs (...) Je me souviens que tu as mis deux sacrées coups de pompes et deux sacrées claques à Fiona", a lâché Berkane Makhlouf à celle qui lui tournait ostensiblement le dos. Avant d'ajouter que c'était "les deux seules violences" auxquelles il avait assisté.

Cécile Bourgeon avait répété plus tôt l'avoir vu porter un "coup de genou" au "thorax" de Fiona, deux à trois semaines avant le drame. "Seule scène de violence", là encore, à laquelle elle atteste avoir assisté.