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Margaux Fodéré, édité par Juliette Moreau Alvarez , modifié à
Après près d’un mois de grève dans les centrales, un accord a été signé jeudi dernier à l’unanimité. Le réacteur numéro 1 de la centrale de Chinon en Indre-et-Loire redémarre ce lundi. Qu’en est-il du redémarrage des autres réacteurs à l’arrêt ?

La fin des grèves dans les centrales nucléaires d’EDF. C’est le résultat d’un accord signé jeudi dernier à l’unanimité, et qui laisse entrevoir une remise en service des réacteurs. Le réacteur numéro 1 de la centrale de Chinon, en Indre-et-Loire, redémarre ce lundi. D’autres réacteurs vont aussi être remis en service dans les prochains jours.

Du retard dans les remises en service

Selon EDF, les prochains réacteurs sur la liste sont les réacteurs numéro 3 de Cruas et Gravelines, les 5 et 8 novembre prochains. C’est au moins dix jours de plus que les dernières dates qui avaient été communiquées à Europe 1. Mais le retard dans la remise en service des réacteurs nucléaires à l’arrêt ne s’explique qu’en partie seulement par les grèves, selon Nicolas Goldberg, expert de l’énergie chez Colombus Consulting. "Ces grèves ont duré quatre semaines, depuis fin septembre, et là elles sont en passe de se résoudre", explique-t-il. "Donc de toute façon on ne pourra pas avoir pris plus de quatre semaines de retard sur le planning de maintenance en raison des grèves."

Jeudi dernier, 27 réacteurs étaient encore à l’arrêt chez EDF, essentiellement pour maintenance. En septembre, l’entreprise espérait faire revenir tous les réacteurs sur le réseau pour l’hiver. Un planning qui, même sans les grèves, était trop ambitieux, pour Nicolas Goldberg. "La prévision d'EDF, début septembre, c'est qu'on devait remonter à 57 GW en février. Là, vu les grèves et la progression constatée des maintenances on sera plutôt entre 45 et 50 GW." 

Ce volume d’électricité laisse présager un hiver tendu. Mais il pourrait tout de même être traversé sans coupures.