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25 ans du crash du Concorde : que s'est-il passé ce 25 juillet 2000 ?

Romain Rouillard - Mis à jour le . 2 min
Le 25 juillet 2000, le Concorde d'Air France, qui devait rejoindre New-York, s'est écrasé un peu plus d'une minute après son décollage.
Le 25 juillet 2000, le Concorde d'Air France, qui devait rejoindre New-York, s'est écrasé un peu plus d'une minute après son décollage. © MINISTERE DE L'INTERIEUR / AFP

Il y a un quart de siècle jour pour jour, le Concorde immatriculé F-BTSC, au départ de Paris-Charles-de-Gaulle et à destination de New-York, s'écrasait quelques secondes après son décollage sur un hôtel de Gonesse (Val-d'Oise). Le début de la fin pour le supersonique français, prouesse de technologie, aujourd'hui disparu.

C'était LE fleuron de l'industrie aéronautique tricolore. Un avion supersonique capable de relier Paris à New-York en seulement 3 heures et 30 minutes à Mach-2, soit 2.000 km/h. Inauguré à la toute fin des années 1960, le Concorde, né de la collobaration entre le Français Sud-Aviation (qui deviendra ensuite Airbus) et l'entreprise britannique British Aircraft Corporation, semblait promis à un magnifique avenir commercial.

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Bien que critiqué en raison notamment de son bruit, au décollage et lors des passages du mur du son, mais aussi pour sa consommation gargantuesque de carburant et les prix très élevés de ses billets, le Concorde était massivement considéré comme un symbole de fierté nationale. C'est dire le choc qu'a représenté son crash, survenu il y a 25 ans jour pour jour, peu après son décollage de l'aéroport Paris-Charles-de-Gaulle. Un accident qui a fait le tour du monde et précipité la chute de celui que beaucoup considèrent encore comme l'appareil aéronautique le plus abouti de tous les temps. 

Lamelle métallique

En ce 25 juillet 2000, le temps est gris sur la capitale française mais ne gêne en rien le décollage du Concorde immatriculé F-BTSC à destination de New-York. Depuis 1983, la compagnie Air France avait, en effet, réduit les vols commerciaux à la seule liaison Paris-New-York. Aux commandes de l'appareil, Christian Marty, 54 ans, pilote expérimenté, également connu pour avoir été le premier Français à traverser l'Atlantique en planche à voile en 1982.

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Rien ne semblait donc prédire une telle issue tragique. Pourtant, sur la piste de l'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle, un objet s'apprête à provoquer l'un des crashs les plus rententissants de l'histoire aéronautique. Au moment de prendre de la vitesse, et alors que l'appareil est trop rapide pour pouvoir freiner avant la fin de la piste, l'un de ses pneus heurte une lamelle en métal, provenant d'un DC-10 de la compagnie américaine Continental Airlines. Le pneu du Concorde éclate, ses débris perforent un réservoir de carburant et une partie du kérosène s'échappe de l'avion avant de s'enflammer sous les yeux du président Jacques Chirac, qui revenait tout juste d'un sommet du G7 à Tokyo. Une immense traînée de fumée est alors visible à l'arrière de l'appareil, qui a, désormais, pris trop de vitesse pour ne pas décoller. 

Début du déclin

Le pilote songe alors à un atterrissage d'urgence à l'aérodrome du Bourget, mais il est déjà trop tard. L'avion ne dispose plus des ressources suffisantes pour prendre de la vitesse et de l'altitude. Il achèvera sa course funeste sur un hôtel de Gonnesse (Val-d'Oise), un peu plus d'une minute après le décollage. Le bilan est lourd : 113 morts, dont tous les passagers et membres d'équipage, ainsi que quatre personnes au sol. 

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Le dernier vol d'un Concorde Air France à l'aéroport de Karlsruhe-Baden-Baden (Allemagne) le 24 juin 2003.
Le dernier vol d'un Concorde Air France à l'aéroport de Karlsruhe-Baden-Baden (Allemagne) le 24 juin 2003. © ULI DECK / DPA / dpa Picture-Alliance via AFP

L'onde de choc est massive, tout comme la couverture médiatique de ce drame, synonyme de déclin pour le Concorde. Confronté à une baisse drastique du nombre de passagers, le duo British Airways / Air France fait également face à de gigantesques coûts d'exploitation qui rendent l'appareil peu rentable. Les nouvelles normes anti-pollution et les critiques toujours plus massives autour des nuisances sonores produites par le Concorde finissent d'achever le supersonique franco-britannique qui tirera sa révérence en 2003, sans qu'aucun successeur n'ait vu le jour depuis.