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«Une mesure de protection des enfants» : Cagnes-sur-mer applique un couvre-feu pour les mineurs depuis... 25 ans

Frédéric Michel . 1 min

Alors que plusieurs villes françaises ont adopté ces derniers jours un couvre-feu pour leurs mineurs, à Cagnes-sur-Mer, la mesure fait ses preuves depuis longtemps. Ici, cela fait près d'un quart de siècle que les moins de 13 ans n'ont pas le droit de sortir la nuit.

Nîmes, Béziers, Saint-Ouen... De multiples villes adoptent ces dernières semaines un couvre-feu pour les mineurs, notamment pour limiter les faits de violences urbaines. Mais certaines villes ont adopté cette stratégie depuis plusieurs années, voire plusieurs décennies. 

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"C'est nécéssaire"

C'est le cas de Cagnes-sur-Mer, où la mesure, qui concerne les mineurs de moins de 13 ans, est en place depuis près de 25 ans. Dans les rues de cette ville des Alpes-Maritimes, parmi les dix communes les plus sûres de France, les parents sont majoritairement favorables à ce couvre-feu. "C'est nécessaire ! Un enfant de 13 ans par exemple, n'a rien à faire dans la rue le soir", confie une riveraine à Europe 1. 

Certains estiment même que l'arrêté devrait concerner les ados plus âgés. "13 ans, je trouve ça un peu jeune. Ma petite sœur a 13 ans actuellement et chez nous, elle n'a pas le droit de sortir après 18 heures, étant donné le monde dans lequel on vit", souligne une jeune femme. 

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Un ensemble de mesure

Depuis près d'un quart de siècle, et après une longue bataille juridique, le maire de la commune Louis Nègre a réussi à imposer sa mesure. "C'est une mesure de protection des enfants. Depuis 25 ans, j'ai appris à tous les jeunes qu'il y avait l'arrêté couvre-feu. Ils le savent tous. Et nous n'avons aucun gosse qui transgresse. Les parents, qui sont aussi au courant, font très attention, car dans l'arrêté, il est bien dit à l'article 2, que j'irai, moi maire, rechercher la responsabilité des parents", explique-t-il. 

Le maire dispose d'environ 80 éducateurs et animateurs et 50 policiers municipaux. L'élu dit aussi avoir refusé de créer des ghettos en réservant pour chaque projet immobilier, 30% de logements sociaux, répartis dans toute sa ville. "Il y a la répression, la prévention et la politique du urbanisme. C'est une politique de long terme qui combine plusieurs actions, une seule ne suffit pas", conclut Louis Nègre.