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«C'est le moment de nous protéger» : le cuisinier Benjamin Schmitt appelle à sauvegarder la cuisine française traditionnelle

Laura Lego . 1 min

Une cinquantaine de cuisiniers lancent un appel au secours dans une tribune publiée ce vendredi. Prix de l'énergie, normes administratives contraignantes... Tous dénoncent les difficultés multiples que rencontre le secteur et appellent l'État à les soulager.

Il faut protéger la gastronomie française ! Un an après les Jeux olympiques de Paris, une cinquantaine de chefs français lancent un appel au gouvernement dans une tribune publiée ce vendredi dans le journal Les Echos. Prix de l'énergie, normes administratives... Ils demandent aux pouvoirs publics de prendre des mesures pour lutter contre l’affaiblissement du secteur et la fermeture de nombreux restaurants. 

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Parmi les signataires : le chef cuisinier Benjamin Schmitt. Sur les feux de sa cuisine, des foies de volailles, une casserole de purée de pommes de terre. Une cuisine française traditionnelle dont le chef, Benjamin Schmitt, est fier. 

Des difficultés multiples

"On transforme au quotidien. Tout ce qui arrive chez nous, arrive brut et on le transforme dans les assiettes. Donc c’est de l’artisanat, et on le travaille avec nos petites mains", assure-t-il au micro d'Europe 1. 

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Ici, tout est fait maison jusqu’au vinaigre. Mais Benjamin Schmitt fait face à des difficultés : hausse du coût des matières premières, problèmes de recrutement, et trop de normes inadaptées aux restaurateurs indépendants selon lui. "Si on voulait appliquer à la lettre toutes les normes d’hygiène européennes, on s’arrêterait de faire de la vraie cuisine. On recevrait de la viande sous vide où, finalement, on n’aurait rien à faire. Or, la cuisine française est quand même beaucoup plus complexe que ça", poursuit le chef. 

Un chef cuisinier qui ne se laisse pas abattre

Ouvert depuis deux ans, son bistrot emploie aujourd’hui 10 salariés. Pas de quoi atténuer les craintes du chef sur l’avenir du secteur. "Si on ne protège pas au bon moment, oui, je pense qu’on sera alors en voie de disparition. Donc, c’est le moment de nous protéger. Car si on perd la gastronomie, on perd beaucoup de choses" en France, conclut-il. 

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Aujourd’hui, Benjamin Schmitt a un apprenti cuisinier, et il prévoit d’en embaucher trois de plus à la rentrée. Objectif : continuer à transmettre son savoir et sa passion pour la gastronomie française.