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À Saint-Ouen, le couvre-feu pour les moins de 16 ans salué par les habitants

Antoine Bienvault . 1 min

En France, plusieurs maires ont décidé d'instaurer un couvre-feu pour les mineurs dans leur ville. C'est le cas à Saint-Ouen-sur-Seine où, depuis mardi, les moins de 16 ans ne peuvent plus se balader seuls dans les rues entre 23h30 et 6 heures du matin. Un couvre-feu bien accueilli par les habitants.

Les habitants de plusieurs quartiers sensibles de Nîmes viennent de connaître leur première nuit sous couvre-feu pour les mineurs, avec l'interdiction pour les moins de 16 ans de circuler sur la voie publique sans leurs parents entre 21 heures et 6 heures du matin. Une décision prise par la mairie en plein regain de tension entre réseaux de narcotrafiquants dans la préfecture du Gard.

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Nîmes n'est pas la seule ville à limiter les déplacements des plus jeunes pour lutter contre la délinquance. À Saint-Ouen-sur-Seine près de Paris, les moins de 16 ans doivent rester chez eux la nuit depuis une semaine. Une mesure saluée par ses habitants rencontrés par Europe 1.

"On n'a pas à être dehors après 23 heures"

Au pied des grands immeubles d'un quartier animé de Saint-Ouen-sur-Seine, Isabelle regarde du coin de l'œil quelques jeunes s'amuser au loin avec un ballon. Pour elle, c'est clair, le couvre-feu imposé par la mairie aux moins de 16 ans tombe sous le sens. "Pour moi, c'est une bonne idée, en toute saison, on n'a pas à être dehors après 23 heures. J'habite une cité où ils sont une quinzaine jusqu'à 5 heures du matin. Ne serait-ce que pour la sécurité parce que quand il y a les jeunes qui sont avec les motos sur la dalle, moi, j'ai toujours peur qu'un enfant se fasse renverser", témoigne-t-elle.

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"Ça vient des parents, on les laisse faire"

Dans le quartier, la mesure semble avoir échappé à de nombreux riverains, peu au fait de ce nouveau couvre-feu. Sarah, en revanche, a bien reçu l'information et l'accueil avec enthousiasme. "J'ai deux enfants toute seule. Jamais mes mômes ont traîné jusqu'à 22 heures. Ça, ça vient des parents, on les laisse faire", juge-t-elle.

À Saint-Ouen-sur-Seine, la délinquance des mineurs a bondi de 8% en un an. Du haut de ses 17 ans, Bilal ne s'oppose pas non plus à ce couvre-feu mais il préférerait voir la mairie déployer plus de moyens pour combattre l'oisiveté de certains jeunes. "Il y a beaucoup plus de problèmes à régler que d'éviter que des mineurs de 16 ans soient dehors la nuit. Par exemple, s'ils ne partent pas en vacances, il faudrait leur trouver des choses à faire et dans ces conditions, ils ne seraient pas dehors la nuit. Ce serait mieux que de faire un couvre-feu", glisse-t-il.

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Tous les habitants s'accordent en revanche sur un point, entre 23h30 et 6 heures, la place d'un jeune de moins de 16 ans est à la maison, auprès de ses parents.