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Triel-sur-Seine sous couvre-feu : «À 15 ou 16 ans, rester dehors aussi tard, c'est inadmissible», jugent les habitants de la commune

Laura Lego . 1 min

Une dizaine de villes ont décidé ces dernières semaines d'instaurer un couvre-feu la nuit pour les mineurs. C'est le cas de Triel-sur-Seine, une commune des Yvelines de seulement 12.000 habitants qui a décidé d'interdire les sorties des jeunes entre 23 heures et 5 heures du matin.

Face à la violence de certains jeunes, de plus en plus de villes mettent en place des mesures d'urgences. Nîmes, Béziers, Saint-Ouen ou encore Triel-sur-Seine ont adopté un couvre-feu pour les mineurs. 

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"Nous, on n'était pas dehors"

Dans cette commune de seulement 12.000 habitants des Yvelines, les mineurs non-accompagnés n’ont pas le droit de sortir entre 23 heures et 5 heures du matin depuis le début du mois de juillet. Pourtant, en apparance, la commune située à 35 kilomètres de Paris a tout les atouts d'une petite ville calme. 

Mais depuis son instauration au début de l’été, le couvre-feu est au cœur des discussions, comme dans cet institut de beauté où travaille Céline. "Notre génération à nous, à 23 heures, on n’était pas dehors. Chez nous, à 19 heures, il n’y avait plus personne dehors", insiste-t-elle au micro d'Europe 1.

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Lutter contre les incivilités

La majorité des clients approuvent la mesure, comme Nabilla, qui habite à Triel-sur-Seine depuis plusieurs années. "Une personne de 15/16 ans n’a rien à faire dans les rues sans l’accord des parents", insiste-t-elle. 

En cas de contrôle entre 23 heures et 5 heures du matin, les mineurs doivent montrer patte blanche : ils doivent ainsi présenter une attestation parentale, avec un motif de sortie. Objectif : lutter contre les incivilités, comme l’explique Cédric Aoun, maire de la commune.

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Des habitants qui souhaitent plus de fermeté de la part de la mairie

Car la ville a "constaté que beaucoup de dégradations du matériel urbain, environ 80%, sont le fait de mineurs", souligne l'élu. Mais la mesure ne va pas assez loin pour certains habitants, à l'image de Marie-Julie, mère de trois enfants. Elle souhaite un couvre-feu plus tôt dans la soirée.

"Je trouve qu'à 15 ou 16 ans, rester dehors aussi tard, c’est inadmissible. Je dirais (qu'il devrait être avancé ndlr) plus vers 21 heures ou 22 heures. Mais il ne devrait pas rester à 23 heures en tout cas", estime-t-elle. En cas de récidive, les contrevenants et leur famille s’exposent à une amende de 135 euros.