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«C’est de l’argent gâché» : en région parisienne, ces centres des impôts laissés à l'abandon

Laura Lego . 1 min

L'État va-t-il devoir vendre certains de ses immeubles pour renflouer ses caisses ? Actuellement, le pays possède des milliers de m2 vides. Un gâchis immense dénonce les riverains et les élus des quartiers où la présence de ces immeubles de bureau vides laisse un sentiment d'inachevé.

Faut-il vendre certains biens immobiliers inoccupés de l'État pour remplir les caisses ? C’est l’une des pistes envisagées par le gouvernement. Actuellement, l'État est propriétaire de près de 77 millions de mètres carrés, pour une valeur d'environ 74 milliards d'euros. 

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Hôpitaux, casernes ou encore immeubles administratifs... Le parc est immense, au point que de nombreux immeubles sont vides, voire abandonnés, comme ici à Noisy-le-Sec. Devant l'ancien centre des impôts de la commune, une petite affichette donne le ton. "Service des impôts de Noisy-le-Sec fermé, déplacé à Bondy" peut-on lire. 

Un énorme gâchis

Cet immeuble des années 60 est vide depuis près de cinq ans. Abdallah, qui habite non loin de là, passe tous les jours devant. "C’est de l’argent gâché, parce qu’il est fermé tout le temps. Il y a des rats qui rentrent, des saletés partout autour", regrette-t-il au micro d'Europe 1. 

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En vente depuis plus d’un an, le bâtiment n’a pas trouvé preneur pour le moment. Un énorme gâchis pour Nadia, commerçante dans le quartier. "Ce n'est pas rentable de laisser un bâtiment comme ça, à l'abandon. Il fallait déménager et tout de suite le remplir avec autre chose", insiste-t-elle. Avec le prélèvement à la source et la dématérialisation, ce sont près de 2.000 centres des impôts qui ont fermé en France depuis 2009. 

De l'argent "jeté par les fenêtres"

Paris n'est pas épargné. Dans le 5e arrondissement de la capitale, 1.300 mde bureaux sont laissés vides depuis une dizaine d'années. Problème, l'immeuble est en vente seulement depuis un an, pour la plus grande incompréhension de Florence Berthout, la maire de l’arrondissement. "Il n'est pas normal que l'État ne se dessaisisse pas du patrimoine qui est inoccupé. Ça sera bien pour les finances de l'État, qui sont quand même dans une situation extrêmement préoccupante", souligne-t-elle. 

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D'autant que cet immeuble "coûte en entretien parce qu'un ensemble qui n'est pas occupé, il coûtera tout de même de l'argent. Il faut l'entretenir, le rénover... C'est vraiment de l'argent qui est potentiellement jeté par les fenêtres", regrette-t-elle. 

Un bailleur social serait en négociation pour le racheter, mais le prix reste pour le moment secret. L’an dernier, l’État a récupéré 222 millions d’euros grâce à ces ventes immobilières.