Les députés ont commencé à étudier les articles du projet de loi de réforme des retraites. (Illustration) 1:40
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Alexandre Chauveau, édité par Yanis Darras
Presque un mois après sa présentation, le projet de loi de réforme des retraites souhaité par le gouvernement arrive à l'Assemblée nationale. Depuis lundi, les députés de la commission des Affaires sociales étudient la réforme article par article. Si lors de la première journée, les débats ont été parfois houleux, les élus ont voté la fin progressive des régimes spéciaux. 

À l'Assemblée nationale, le début du marathon parlementaire autour de la réforme des retraites a commencé. Les députés membres de la commission des Affaires sociales ont débattu des premiers articles de la réforme ce lundi. Parmi ces derniers, l'article 1er a été voté par les élus. Ce dernier prévoit l'extinction progressive de plusieurs régimes spéciaux, comme ceux de la RATP.

Cette première journée de débat sert de tour de chauffe pour la majorité, qui voit se dresser face à elle l'opposition des partis de gauche, du Rassemblement national et d'une partie des Républicains. "Lorsque l'on commence, comme c'est le cas avec les régimes spéciaux, à financer notre système par répartition en faisant appel au budget de l'État, cela signifie que l'on n'est plus dans un système de répartition", a martelé devant les élus, le député Renaissance, Marc Ferracci. 

Élisabeth Borne prête à améliorer le texte

Une déclaration qui a provoqué la colère du communiste Pierre Darville : "Si vous êtes si attaché que cela à ne pas faire appel au contribuable pour financer la protection sociale, arrêtez la foire aux exonérations. 75 milliards d'euros par an sont financés par le contribuable. Ce ne sont pas des décisions que nous avons prises Monsieur Ferracci", s'est-il agacé. 

Si les débats débordent parfois, de son côté, la Première ministre, Élisabeth Borne, continue d'étudier les pistes pour améliorer le texte. La principale demande de la droite concerne le passage de 44 à 43 années de cotisation pour les personnes ayant commencé à travailler avant 20 ans. Selon un poids lourd du gouvernement, l'exécutif est prêt à lâcher trois milliards d'euros supplémentaires, à condition de faire de nouvelles économies sur d'autres dépenses.