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Traité UE-Mercosur : une minorité de blocage, dont la France, freine la ratification

Arthur de Laborde - Mis à jour le . 1 min
Traité UE-Mercosur : une minorité de blocage freine la ratification
Traité UE-Mercosur : une minorité de blocage freine la ratification Daniel Pier / NurPhoto / NurPhoto via AFP / © Daniel Pier / NurPhoto / NurPhoto via AFP

La ratification du traité de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur est à l’arrêt. Plusieurs États membres, dont la France, l’Italie et la Pologne, s’opposent au texte, empêchant la Commission européenne d’obtenir la majorité qualifiée nécessaire à sa validation.

Avant toute ratification du traité UE-Mercosur, la Commission européenne doit obtenir le feu vert d’une majorité qualifiée des États membres. Un vote était initialement attendu d’ici à demain, ce vendredi 19 décembre, à l’occasion d’un sommet européen organisé à Bruxelles. Mais la dynamique politique s’est nettement compliquée ces dernières heures pour la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen.

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La France a vu son camp s’élargir avec le ralliement de plusieurs pays opposés au texte en l’état, notamment la Pologne, la Hongrie, l’Autriche et l’Italie. Une position réaffirmée ce jeudi matin par Emmanuel Macron, alors que les discussions se poursuivent en coulisses. Selon plusieurs sources, une réunion discrète s’est tenue entre Ursula von der Leyen, le chancelier allemand, Friedrich Merz, et la présidente du Conseil italien Giorgia Meloni. L’objectif était de convaincre Rome de soutenir l’accord de libre-échange avec les pays du Mercosur. Une tentative restée sans succès : l’Italie maintient son opposition.

"Le compte n'y est pas pour signer cet accord"

Résultat, une minorité de blocage se dessine clairement, réunissant la France, l’Italie, la Pologne, l’Irlande et la Hongrie, empêchant toute signature du traité à ce stade. Une situation que le président français considère comme une garantie nécessaire pour défendre les intérêts agricoles européens. "Le compte n'y est pas pour signer cet accord. Je veux qu'on traite comme il se doit notre agriculture, on doit être respectés. Et nos agriculteurs, qui ont déjà énormément de défis, on ne peut pas aujourd'hui les sacrifier sur cet accord. Ça n'est pas sérieux", a déclaré le président de la République. 

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Emmanuel Macron réclame notamment des garanties supplémentaires, telles que des clauses de sauvegarde, des clauses miroirs et un renforcement des contrôles phytosanitaires. Dans ce contexte, Ursula von der Leyen ne pourra pas signer le traité lors de son déplacement prévu au Brésil, comme elle l’envisageait initialement. De son côté, le président brésilien Lula a indiqué qu’il transmettrait à ses partenaires une demande italienne visant à repousser la signature du traité de libre-échange, confirmant le gel temporaire du processus de ratification.