«À sa place, je donnerais ma démission» : François Fillon appelle Emmanuel Macron à quitter ses fonctions
L'ancien Premier ministre François Fillon s'est exprimé cette semaine dans les colonnes du Figaro. Un entretien rare, dans lequel il est revenu sur l'action d'Emmanuel Macron. Pour lui, le président de la République n'a que deux choix possibles s'il veut reprendre la main : dissoudre ou démissionner.
Sa parole est rare. L'ancien Premier ministre François Fillon a accordé une grande interview à nos confrères du Figaro. Un long entretien dans lequel il revient notamment sur la question des finances publiques, l'inéligibilité de Marine Le Pen, la guerre en Ukraine ou encore sur la politique d'Emmanuel Macron.
"Soit il choisit de dissoudre, soit il remet son mandat en jeu"
Mais pour l'ancien candidat à l'élection présidentielle de 2017, Emmanuel Macron n’a que deux solutions "s’il veut une clarification" : "soit il choisit de dissoudre, soit il remet son mandat en jeu", insiste-t-il dans les colonnes du Figaro.
Et l’ancien Premier ministre a un avis sur la meilleure option. "À la place d’Emmanuel Macron, dit-il, je tirerais les conséquences de l’état du pays et donnerais ma démission pour ne pas faire perdre 18 mois au pays". "Emmanuel Macron, c’est un milliard de dettes supplémentaires par jour ouvrable", constate l’ex-candidat à la présidentielle.
La stratégie des Républicains à l'Assemblée nationale également pointée du doigt
"En 2017, j’ai appelé à voter pour lui. Jamais je n’aurais pu imaginer que huit ans après le pays soit dans une telle situation", regrette-il. Aussi, le groupe LR à l’Assemblée nationale, présidé par Laurent Wauquiez, en prend également pour son grade. "Je suis atterré", lâche François Fillon. "Une partie de la droite donne le sentiment de vouloir chercher un compromis à tout prix pour survivre au sein d’un bloc central que les Français rejettent", poursuit-il.
Un compromis qu’il qualifie de "contraire aux intérêts de la France" car la mission de Sébastien Lecornu est, dit-il, "impossible". Selon lui "seul le retour devant le peuple peut nous sortir de cette impasse".