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Accord avec le Mercosur : «La France s'opposerait de manière très ferme» à un éventuel «passage en force» de l'UE, affirme Macron

Arthur de Laborde avec la rédaction d'Europe 1 - Mis à jour le . 2 min
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Accord avec le Mercosur : «la France s'opposerait de manière très ferme» à un éventuel «passage en force» de l'UE, affirme Macron AFP / © Christian Hartmann / POOL / AFP

Lors du Conseil des ministres, ce mercredi, le président de la République, Emmanuel Macron a affirmé que "la France s'opposerait de manière très ferme" à un éventuel "passage en force" de l'UE sur l'accord commercial avec les pays du Mercosur. Un accord qui est au coeur des revendications des agriculteurs et éleveurs français ces derniers jours.

C'est une des revendications de la colère agricole qui secoue la France, l'abandon de l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et les pays du Mercosur. Ce mercredi, lors du Conseil des ministres, Emmanuel Macron a affirmé que "la France s'opposerait de manière très ferme" s'il y avait une "volonté de passage en force de la part des instances européennes" sur cet accord commercial, a déclaré la porte-parole du gouvernement. 

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La France et l'Italie estiment que la signature de l'accord est encore trop "prématurée"

Le chef de l'État estime, qu'en l'état, il n'y a pas "de visibilité suffisante sur les trois conditions demandées" par la France. Maud Bregeon les a par ailleurs rappelé : "les mesures miroirs, la clause de sauvegarde et les contrôles". "Il faut encore plusieurs semaines pour obtenir des réponses sur ces trois conditions, mais également sur la question du prix des engrais et la question de la Pac", a ajouté le président.

Un autre pays estime qu'il est encore "prématuré" de signer l'accord avec les pays du Mercosur, c'est l'Italie de Giorgia Meloni. La position de la Première ministre italienne est bien "la preuve" que "la France n'est pas seule et que d'éminents pays européens sont alignés aujourd'hui avec la position" d'Emmanuel Macron, estime Maud Bregeon.

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Macron et Meloni en bonne voie pour obtenir le report du vote européen

Contrairement à ce qu’elle espérait, Ursula von der Leyen ne devrait pas signer l’accord sur le Mercosur ce samedi, lors de son déplacement au Brésil. La présidente de la Commission européenne doit encore obtenir l’aval des États membres pour donner un feu vert définitif au texte. Or, le vote, initialement envisagé jeudi ou vendredi lors d’un sommet à Bruxelles, devrait être reporté. À ce stade, la présidence danoise de l’UE ne l’a pas mis à l’ordre du jour.

Un report réclamé par Emmanuel Macron et par la présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni. La France et l’Italie ont "de fait la même position pour demander un report du vote sur le Mercosur", indique l’Élysée à Europe 1. "Je doute qu’en quelques heures on puisse obtenir des garanties solides et robustes", confie un proche du chef de l’État. À ce stade, "le compte n’y est pas pour signer le Mercosur", ajoute-t-il.

Une position qui n'est pas partagée par l'Allemagne et l'Espagne. Berlin et Madrid sont eux favorables à l'accord passé avec le Mercosur, composé du Brésil, de l'Argentine, de l'Uruguay et du Paraguay. Ursula von der Leyen espère encore signer cet accord ce samedi lors de son déplacement au Brésil. Mais pour cela, elle a besoin de l'aval des États membres et un vote est donc nécessaire.