Commission d'enquête sur l'entrisme islamiste en politique : le rapport établit une proximité entre LFI et des mouvements islamistes
Après une quarantaine d'auditions, la commission d'enquête sur l'entrisme islamiste en politique a rendu son rapport. Celui-ci tient en 650 pages qui relatent la manière avec laquelle l'islam politique tente d'influer sur les élus et les partis politiques. Une "menace pour la République", selon un rapport dans lequel la France insoumise est clairement mise en cause.
Si le rapport de la commission d'enquête précise qu'aucun parti n'est à l'abri de l'entrisme, c'est bien La France insoumise qui est épinglée. Les auteurs décrivent une proximité, voire d'une collusion entre le parti de Jean-Luc Mélenchon et l'islam politique, tous deux instrumentalisant la lutte contre l'islamophobie, ou la défense de la cause palestinienne.
"Une stratégie de captation électorale existe"
C'est ce qu'affirme Mathieu Bloch, le rapporteur de la commission d'enquête : "De nombreux témoignages le confirment : une stratégie de captation électorale existe. Cette stratégie produit mécaniquement une complaisance envers des acteurs islamistes, dès lors qu'ils apparaissent comme des prescripteurs".
Et le rapporteur cite, entre autres, l'invitation à l'Assemblée nationale par LFI d'associations émanant des Frères musulmans, mais aussi le soutien à des écoles communautaires dans le Rhône ou tout simplement l'appel de prédicateurs islamistes notoires comme Hani Ramadan ou Vincent Souleymane, à voter LFI.
"Ce n'est pas la défense des musulmans qui est en cause, ni même le fait de vouloir chercher cet électorat, ça n'a absolument rien d'illégal. Ce sont des complaisances, parfois naïves, parfois calculées, envers une idéologie hostile à nos valeurs, qu'il faut identifier et dénoncer". Le rapport contient 32 recommandations, qui devraient faire l'objet prochainement d'une proposition de loi.
