Emmanuel Macron compte sur le président du Sénat Gérard Larcher pour faire adopter sa réforme des retraites. 1:28
  • Copié
Alexandre Chauveau, édité par Laura Laplaud , modifié à
La réforme des retraites arrive ce mardi en commission des Affaires sociales au Sénat. La chambre haute a jusqu'au 12 mars pour examiner le texte. Après l'échec des discussions à l'Assemblée, le gouvernement compte sur les sénateurs pour donner une légitimité parlementaire à la réforme. 

Ne pas rejouer le chaos de l'Assemblée nationale, promettent les sénateurs qui se penchent dès ce mardi sur la réforme des retraites. Le texte arrive en commission des Affaires sociales avant la séance plénière de jeudi. Une institution présidée par Gérard Larcher, membre des Républicains, parti ayant la majorité au Sénat. Emmanuel Macron devra donc négocier avec le patron du Sénat.

Les relations se réchauffent entre les deux hommes

Le président du Sénat a pris une toute autre importance depuis la majorité relative à l'Assemblée. La chambre haute, majoritairement à droite, représente désormais un interlocuteur majeur, si ce n'est privilégié pour l'exécutif. Le gouvernement y a par exemple présenté avant l'Assemblée son texte sur les énergies renouvelables et devrait en faire de même avec le projet de loi immigration.

Une attention marquée qui illustre le réchauffement de la relation entre Emmanuel Macron et Gérard Larcher. Les deux hommes aux personnalités éloignées se voient désormais tous les deux mois. Un tête-à-tête dont le président du Sénat n'avait pas les honneurs lors du précédent quinquennat.

Il faut dire que le deuxième personnage de l'Etat détient plusieurs clés qui manquaient à Emmanuel Macron. Impossible de faire passer un texte sans sa majorité au Sénat, ni d'envisager sans lui la réforme des institutions à laquelle le chef de l'Etat travaille. Gérard Larcher compte et Emmanuel Macron le sait. D'autant que le président du Sénat devrait être réélu à son poste en septembre. Son mandat pourrait alors courir jusqu'en 2029. Un symbole quand celui du locataire de l'Elysée s'arrêtera en 2027.