Liens entre partis et l'islamisme : Marine Tondelier nie toute menace réelle d'entrisme musulman
Ce mardi, à l'Assemblée nationale, Marine Tondelier était auditionnée par la commission d'enquête sur les liens entre partis et islamisme. La cheffe de file des Écologistes a nié toute menace d'entrisme musulman dans le monde politique et assuré que la France avait besoin d'apaisement. Elle a notamment dénoncé les "amalgames qui blessent".
Marine Tondelier face à la commission d’enquête. La patronne des Verts a été auditionnée sur les liens entre les partis politiques et l'islamisme, ce mardi à l'Assemblée nationale. La conseillère régionale des Hauts-de-France a d'emblée accusé cette commission de discrimination et nié toute menace caractérisée.
"Ce qui m'inquiète, ce sont les amalgames"
Sceptique sur l'objet de cette commission d'enquête présidée par le député LR Xavier Breton, la cheffe de file des Écologistes assure que la France a avant tout besoin d'apaisement.
"Je ne suis pas inquiète quant à un entrisme potentiel de l'idéologie islamiste ou encore terroriste. Ce qui m'inquiète en revanche, ce sont les amalgames qui blessent, les vécus que l'on nie et une menace réelle qui peut dans certains cas être instrumentalisée pour fragiliser des individus, leurs organisations et au bout du compte nos libertés collectives", affirme-t-elle.
Marine Tondelier dénonce un climat islamophobe
Plus encore, Marine Tondelier dénonce un climat islamophobe, nie toute menace réelle d'entrisme musulman dans le monde politique et martèle que prier, porter un voile ou manger halal ne constitue en rien une menace pour la République.
"On parle d'une menace d'entrisme qu'on peine à véritablement caractériser et je suis très vigilante quant à l'usage d'une catégorie tellement extensible qu'elle peut aujourd'hui servir à disqualifier tout citoyen musulman. Et si la menace d'entrisme reste floue, les mesures envisagées pour la combattre sont-elles très concrètes ?", interroge la secrétaire nationale des Verts.
Pour rappel, depuis le début de l'année, 51 procédures ont été engagées pour des actes de terrorisme djihadiste selon le Figaro, soit une procédure par semaine. Et en 2024, pas moins de 67 enquêtes avaient été ouvertes.