Publicité
Publicité

Budget de la Sécu : le texte ne s'attaque pas «résolument à la maîtrise des dépenses», fustige Michel Barnier

Arthur de Laborde - Mis à jour le . 1 min
Budget de la Sécurité sociale : en l'état, Michel Barnier ne votera pas le texte du gouvernement Lecornu
Budget de la Sécurité sociale : en l'état, Michel Barnier ne votera pas le texte du gouvernement Lecornu AFP / © Ludovic MARIN / AFP

L'avenir du gouvernement de Sébastien Lecornu se joue à l'Assemblée nationale. Si la partie "recettes" du budget de la Sécurité sociale a été adoptée ce vendredi à 26 voix près, les débats se poursuivent autour des dépenses. Une partie du texte que rejette l'ancien Premier ministre Michel Barnier qui, dans une tribune aux Échos, annonce qu'il ne votera pas en faveur.

C'est ce texte qui avait provoqué la chute de son gouvernement il y a un an. Désormais député, Michel Barnier assume, dans une tribune dans le journal Les Échos, de refuser la mouture du budget de la Sécurité sociale porté par Sébastien Lecornu

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Ce vendredi, en milieu de journée, l'Assemblée nationale a adopté la partie "recettes" du PLFSS. Les débats vont désormais se poursuivre sur la partie "dépenses". Et c'est sur ce point que Michel Barnier exprime son désaccord.

L'esprit de compromis ne doit pas tout brader

Selon l'ancien locataire de Matignon, le projet ne s'attaque pas "résolument à la maîtrise des dépenses". Un texte miné, dit-il, par des petits calculs politiques, irresponsables et de courte vue. Michel Barnier revendique un choix difficile, mais nécessaire pour ne pas sacrifier l'avenir au présent. 

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Il dénonce les concessions faites aux oppositions, notamment la suspension de la réforme des retraites qui constitue une erreur à ses yeux. Michel Barnier va même plus loin. Selon lui, il faudra introduire une tranche de capitalisation pour sauver un modèle social à bout de souffle. 

Enfin, l'ancien négociateur du Brexit met en garde : l'esprit de compromis ne doit pas tout brader. Michel Barnier fustige ce qu'il appelle "le chantage des socialistes" et défend par ailleurs l'usage de l'article 49.3, jugé très utile pour avancer.