Labellisation des médias : «Ce n'est pas à l'État de dire qui sont les bons et les mauvais médias», assure Guillaume Kasbarian
La volonté d'Emmanuel Macron de créer un label des médias a été vivement critiquée dans l'opinion publique. Invité de La Grande interview Europe 1-CNews, le député Ensemble pour la République de l'Eure-et-Loir, Guillaume Kasbarian, se dit "très heureux qu'il y a un pluralisme dans ce pays".
L'idée semble susciter un rejet unanime. Après avoir exprimé sa volonté de créer une labellisation des médias, Emmanuel Macron est sous le feu des critiques. L'un de ses anciens ministres, Guillaume Kasbarian, aujourd'hui député Ensemble pour la République de l'Eure-et-Loir, assure que "le président n'a jamais dit qu'il voulait un label d'État".
"Personne n'a dit dans l'exécutif qu'il fallait un label piloté par le politique, par l'institution ou par l'État pour dire quels sont les bons journalistes ou les mauvais journalistes", a-t-il souligné.
Ainsi, impossible de parler d'un "rétropédalage" selon Guillaume Kasbarian. Au contraire, l'élu voit cela "comme une réaffirmation de la liberté d'expression, de la liberté de la presse à laquelle nous sommes tous attachés".
"Ce n'est pas ce que je souhaite pour notre pays"
"Moi, je suis très heureux qu'il y ait un pluralisme dans notre pays qui permette d'avoir plusieurs lignes éditoriales, plusieurs lignes de presse qui se confrontent et qui proposent une vraie offre aux auditeurs, lecteurs et téléspectateurs", a-t-il ajouté.
Dans sa verve libérale, le député estime que "l'État n'a pas à se mêler de dire quels sont les bons et mauvais journalistes, quels sont les bons et mauvais médias". Toutefois, il revendique la possibilité d'"initiatives privées" venant directement des journalistes.
"C'est votre liberté de vérifier les informations des uns des autres et de faire un label si vous le souhaitez. Mais laissons l'État en dehors de tout ça et laissons les journalistes se débrouiller. Là où cela pourrait devenir problématique, c'est si ce label était érigé comme un label d'État qui aurait le monopole et qui serait soutenu par les pouvoirs publics. Cela n'est absolument pas le projet et ce n'est pas ce que je souhaite pour notre pays", a-t-il conclu.