Les déserts médicaux et les pénuries de médecins généralistes devraient s'accentuer

Les étudiants en médecine choisissent en priorité des spécialités déjà bien pourvues et dans des régions qui ne souffrent pas de pénurie de médecins
Les étudiants en médecine choisissent en priorité des spécialités déjà bien pourvues et dans des régions qui ne souffrent pas de pénurie de médecins © BERTRAND LANGLOIS / AFP
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M.R. , modifié à
Plutôt que la gériatrie ou la médecine générale et les déserts médicaux, les étudiants en troisième année de médecine ont choisi des affectations dans des services où les besoins sont moins grands et dans des régions déjà bien pourvues en médecins.

La situation des régions qui souffrent déjà d'une pénurie de médecins ne devrait pas s'améliorer et les spécialités choisies par les étudiants en troisième année de médecine ne devraient pas non plus combler les besoins, selon Le Parisien lundi.

Des choix qui ne correspondent pas aux besoins. Les 8.400 étudiants qui seront médecins dans les trois à quatre années à venir avaient jusqu'à mardi dernier pour choisir leur affectation en fonction de leur classement au concours. Et leurs choix ne correspondent pas forcément aux besoins des Français. 

La médecine générale toujours boudée. L'une des spécialités qui attirent le moins est, sans surprise, la médecine générale qui pointe au 35ème rang sur les 40 proposées. La rentrée 2018 débute avec 460 étudiants de moins qu'en 2017, précise Le Parisien.

Parmi les services boudés par les étudiants, on trouve également la médecine du travail, la santé publique ou encore la gériatrie, une discipline qui sera pourtant essentielle dans les années à venir puisqu'en 2050, la France compterait 20 millions de plus de 65 ans, selon l'Insee. Les futurs médecins ont choisi en priorité les maladies infectieuses, l'ophtalmologie ou encore les maladies cardio-vasculaires. 

Paris, 5ème ville la plus attractive. Quant aux villes de prédilection des étudiants, ils ont choisi en priorité Nantes, Lyon, Bordeaux et Grenoble puis Paris, des villes qui ne manquent pas de médecins contrairement à celles qui arrivent en queue de peloton comme Caen, Reims et Brest. Les choix des étudiants se feraient plutôt sur la réputation l'hôpital que sur la région elle-même.