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Romain David , modifié à
Au micro de Bernard Poirette sur Europe 1, l'ancien conseiller com' de François Hollande, candidat à la mairie de Paris, a estimé que les divisons parisiennes de la République en marche trahissaient des pratiques politiques avec lesquelles le candidat Macron prétendait vouloir en finir.
INTERVIEW

La candidature dissidente de Cédric Villani pour l’élection du maire de Paris pourrait bien contrarier les ambitions de La République en marche, qui a préféré investir Benjamin Griveaux pour les municipales dans la capitale. Invité samedi de Bernard Poirette sur Europe 1, Gaspard Gantzer, ancien proche de François Hollande et lui-même candidat à la mairie de Paris, a raillé les tensions qui agitent le parti présidentiel, typiques selon lui de la vieille politique avec laquelle Emmanuel Macron prétendait vouloir en finir.

"La République en marche a une capacité à singer l’ancien monde qu’elle voulait rejeter avec une rapidité incroyable", a-t-il relevé, rappelant notamment que les socialistes avaient mis "plusieurs décennies" avant d’avoir leurs frondeurs. "Eux [les marcheurs,], ont eu tout de suite des querelles d’ego, d’appareil. On a envie d’en rire mais c’est un peu triste. Quand j’ai voté pour Emmanuel Macron en 2017, je croyais à sa promesse de la politique autrement", lâche-t-il.

"J’ai l’impression que l’on est revenu dans les errements de la Quatrième ou de la Troisième République, quand la partitocratie et les apparatchiks l’emportaient partout", tacle encore Gaspard Gantzer.

Cédric Villani, pas assez préparé ?

Gaspard Gantzer assure par ailleurs trouver "sympathique" Cédric Villani, alors que le candidat a été épinglé vendredi sur les réseaux sociaux, suite à une interview lors de laquelle il est apparu assez déstabilisé par une question sur la flambée des prix de l’immobilier à Paris.

"Je n’ai pas envie de l’accabler. Il est intelligent, il va se mettre à travailler", commente Gaspard Gantzer. "En revanche, j’ai une vision différente de la politique. C’est quelque chose qui nécessite du sérieux, du travail sur le long terme. Ça fait deux ans que je me prépare à cette élection. J’ai rencontré des centaines de gens, des experts, des habitants, j’ai travaillé, j’ai écrit un livre. Il faut s’y préparer, pas s’y improviser à quelques semaines de l'élection", explique-t-il.