Au salon de Val d'Isère, les voitures électriques séduisent les conducteurs : "Il y a un véritable engouement"

Le marché des voitures électriques est en pleine expansion.
Le marché des voitures électriques est en pleine expansion. © Josep LAGO / AFP
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Rémy Pierre, édité par C.L.
La perspective de voir disparaître les voitures essence dans une vingtaine d'années dope le marché de l'électrique. Mais quelques blocages doivent encore être levés.

L'avenir de l'automobile passera sans doute par l'électrique. La troisième édition du Salon du véhicule électrique et hybride à Val d'Isère, en Savoie, permet de jeter un œil aux voitures du futur. Surtout, ce salon arrive quelques jours après l'annonce de Nicolas Hulot. Le ministre de l'Environnement explique qu'il ne veut plus de véhicules essence ou diesel d'ici 2040. De quoi faire bondir le marché de l'électrique dans les années à venir.

Engouement du public. Fini les gros 4x4 polluants qui, pendant plus de 25 ans, se sont pavanés en Savoie. Depuis 2015, place aux véhicules propres avec ce salon en pleine expansion. "On a à peu près 125 exposants, 30% de plus que l'année dernière. Il y a un véritable engouement des constructeurs mais aussi du grand public", se réjouit Frédéric Cretin, directeur du développement de Val d'Isère. Un public présent et des ventes qui frémissent, explique Thomas Danche, commercial dans une concession Volkswagen de Savoie : "Je suis arrivé à Albertville au mois de mars et j'ai vendu quatre e-Golf. C'est plus qu'en deux chez Volkswagen".

L'autonomie et le prix bloquent. Même Mini s'y met avec une Countryman hybride rechargeable. Mais il reste encore à faire sauter le blocage de l'autonomie souligne Matthieu Ropel, directeur marketing du constructeur : "Il y a pas mal de barrières à lever sur l'autonomie du véhicule que ce soit pour les électriques ou les hybrides rechargeables. C'est pour ça qu'on est à Val d'Isère, pour montrer au public, à travers des essais, que l'autonomie n'est pas un frein".

Mais pour Alexis, en quête d'une voiture et emballé par l'électrique, c'est surtout le prix qui bloque. "Ce sont quand même des véhicules qui coûtent un peu plus cher. Il faudrait des aides de l'État pour financer la moitié du prix de la voiture", regrette-t-il. En effet, à 38.400 euros, et même avec 6.000 euros de bonus écologiques, la Mini propre n'est pas à la portée de toutes les bourses.