Alstom : réunion mardi entre le gouvernement, les syndicats et la direction

Christophe Siruge a averti : "Je ne vais pas aller à Belfort en disant 'Voilà une solution'".
Christophe Siruge a averti : "Je ne vais pas aller à Belfort en disant 'Voilà une solution'". © SEBASTIEN BOZON / AFP
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avec AFP , modifié à
Après les tensions de cette semaine, Christophe Sirugue va rencontrer les syndicats et la direction du groupe.

Le secrétaire d'Etat à l'Industrie, Christophe Sirugue, a annoncé vendredi qu'il participerait mardi à "une réunion de travail" sur l'usine Alstom de Belfort, avec les syndicats et la direction du groupe.

Une nouvelle réunion pour Christophe Sirugue. Cette réunion aura lieu "probablement à Belfort, parce que je n'imagine pas qu'elle soit ailleurs", a déclaré Christophe Sirugue, ajoutant qu'"il y aura forcément des éléments de réponse" à la situation du site franc-comtois, dont Alstom souhaite transférer la production à Reichshoffen, dans le Bas-Rhin. "Je ne vais pas aller à Belfort en disant 'Voilà une solution'", a-t-il averti, ajoutant que ce déplacement lui permettrait notamment de "travailler avec les organisations syndicales, avec les élus locaux, voir quelle place les collectivités prennent dans les propositions qui peuvent être formulées".

Mardi, le PDG d'Alstom Henri Poupart-Lafarge et son homologue du groupe Bouygues, Martin Bouygues, ont été reçus à l'Elysée pour faire le point sur l'avenir du site d'Alstom à Belfort.

Une situation tendue. Le constructeur ferroviaire a décidé le 7 septembre d'arrêter d'ici à 2018 la production de locomotives sur son site historique de Belfort, et de transférer cette activité vers son usine de Reichshoffen, dans le Bas-Rhin. Ce projet, qui concerne quelque 400 salariés, a déclenché une polémique nationale et provoqué un bras de fer avec le gouvernement, qui est depuis à la manœuvre pour sauver le site promis à une quasi-fermeture. Le secrétaire d'État à l'Industrie, Christophe Sirugue, a indiqué mercredi que le gouvernement apporterait "dans les tout prochains jours" une "réponse concrète" pour pérenniser le site. L'État dispose depuis février de 20% des droits de vote au sein d'Alstom, grâce à des actions prêtées par Bouygues jusqu'à fin 2017 et qu'il pourra progressivement racheter.