Trains de nuit : "une dizaine" de lignes en 2030, anticipe le ministre des transports

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Jean-Baptiste Djebbari espère "une dizaine" de lignes de trains de nuit en France en 2030. © RAYMOND ROIG / AFP
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Le ministre des Transports Jean-Baptiste Djebbari espère "une dizaine" de lignes de trains de nuit en France en 2030. Elles s'articuleront autour des liaisons européennes en projet, des deux lignes restantes en France et des deux autres récemment annoncées dans le plan de relance.

"Mon ambition, c'est une dizaine de trains de nuit en 2030" organisés autour de quatre grands "corridors" (Bordeaux-Marseille, Dijon-Marseille, Tours-Lyon via l'Ile-de-France, et Paris-Toulouse), a affirmé le ministre des Transports, Jean-Baptiste Djebbari, dans une interview au Parisien dimanche. Ce dernier espère "une dizaine" de lignes de trains de nuit en France en 2030, qui s'articuleront autour des liaisons européennes en projet, des deux lignes restantes en France et des deux autres récemment annoncées dans le plan de relance.

Ces propositions sont issues d'un rapport aux parlementaires sur les Intercités de nuit qui doit être rendu public prochainement, affirme le journal. "Avec les enjeux écologiques, le 'flygskam' (terme suédois qui désigne la honte de prendre l'avion, NDLR) et la pandémie qui redessine notre manière de voyager, le train de nuit a tout pour séduire", indique le ministre en soulignant qu'il existe 28 lignes en Autriche. "En France, le développement du TGV a mangé les trains de nuit et l'offre s'est dégradée. Il faut changer cela", dit-il. 

"Le train de nuit a tout pour séduire"

La France ne compte plus actuellement que deux liaisons de trains de nuit, contre huit en 2015 : Paris-Briançon (Hautes-Alpes) et Paris-La-Tour-de-Carol (Pyrénées Orientales). Le plan de relance, annoncé en septembre dernier, prévoit la relance des lignes Paris-Nice et Paris-Tarbes, grâce à un financement de 100 millions d'euros, pour la rénovation de 50 voitures d'ici à 2022. Ces deux lignes devraient ouvrir "en avril et décembre 2021", précise le ministre.

Au delà de 2022, "compte tenu des travaux importants à réaliser sur le réseau, il sera compliqué d'en ouvrir beaucoup d'autres jusqu'en 2025", admet Jean-Baptiste Djebarri qui compte sur des financements dans le cadre du pacte vert européen ("green deal") pour financer le reste des lignes.

L'Union européenne a fait de la relance des trains de nuit une de ses priorités, avec la signature fin 2020 d'un accord de coopération entre les compagnies nationales ferroviaires allemande, autrichienne, française et suisse. Dans ce cadre, au départ de la France, un Paris-Vienne nocturne devrait notamment voir le jour dés décembre 2021.