Autoroute A69 : le parquet de Toulouse requiert une suspension des travaux sur le périmètre non-autorisé
Ce jeudi, le parquet de Toulouse a annoncé requérir une suspension des travaux sur l'autoroute A69 sur un périmètre non-autorisé. Pour lui, le chantier de cet axe qui doit relier Castres à la Ville rose "s'est étendu sans autorisation" sur "un total de 46 sites". Le juge des libertés et de la détention (JLD) a été saisi.
Le bras de fer continue sur l'autoroute A69. Neuf jours après que le rapporteur public s'est prononcé en faveur de la poursuite du chantier contesté par des militants écologistes, le parquet de Toulouse a indiqué jeudi requérir une suspension des travaux sur un périmètre non-autorisé.
46 sites concernés
Pour ce dernier, le chantier entre Castres et Toulouse "s'est étendu sans autorisation" sur "un total de 46 sites". Il a précisé avoir saisi le juge des libertés et de la détention (JLD) pour qu'il statue sur la question.
"Au regard (...) de la gravité des atteintes à l'environnement relevées, le parquet de Toulouse a décidé de saisir hier (mercredi) le juge des libertés et de la détention d'un référé pénal environnemental (...) afin de mettre fin aux agissements incriminés dans un but de préservation de l'environnement", est-il écrit dans un communiqué. Une audience publique se tiendra ce vendredi à 10 heures au palais de justice de Toulouse.
Le parquet réclame également "que cette demande de suspension soit assortie d'une astreinte de 10.000 euros par jour de retard, passé un délai de deux jours à compter de la décision du juge des libertés et de la détention".
Décision sur la poursuite des travaux le 30 décembre
Des opposants à cette autoroute longue de 53 km, qui doit relier Castres à Toulouse, ont dénoncé fin novembre "a minima 42 hectares d'emprises supplémentaires" et non-autorisées sur le chantier. Une plainte, assortie d'une demande de référé pénal environnemental, a été déposée par leurs avocats.
L'autoroute A69 doit permettre au bassin de population et d'emploi de Castres et de Mazamet d'accéder plus facilement aux "grands équipements régionaux" de la métropole toulousaine (aéroport, hôpitaux, universités...). La cour administrative de Toulouse doit trancher le 30 décembre sur la poursuite du chantier.