Le QI moyen baisse dangereusement dans les pays occidentaux

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Après un siècle de progrès, le QI recule dans les pays occidentaux. Les perturbateurs endocriniens seraient l'un des facteurs expliquant le phénomène.

Apparemment, c'était mieux avant et c'est inquiétant. D'après plusieurs études publiées dans la revue Intelligence, le quotient intellectuel moyen aurait drastiquement chuté ces quinze dernières années dans les pays occidentaux - en Europe du Nord notamment - allant à l'inverse de la tendance du siècle dernier qui avait bénéficié d'une amélioration progressive des conditions sanitaires et sociales, relève BFMTV.

Moins 3,8 points pour les Français. Les britanniques auraient ainsi perdu 14 points de QI depuis la Seconde révolution industrielle (1870-1923) quand les Français auraient enregistré une chute de 3,8 points en seulement dix ans, entre 1999 et 2009 (le QI moyen français se situant à 98 points selon un travail statistique mené entre 2002 et 2006). Plusieurs facteurs sont avancés pour expliquer ces chiffres. Tout d'abord, une hypothèse génétique et sociologique : les personnes bénéficiant d'un QI élevé feraient de plus longues études, repoussant le moment d'avoir des enfants, et auraient en conséquence moins d'enfants. Sur une même période, le nombre d'enfants dans les familles moins favorisées resterait plus ou moins égal. De génération en génération, le nombre de personnes à QI élevé serait ainsi amoindri. Une étude génétique islandaise de 2016 donne des conclusions en ces sens.

Perturbateurs endocriniens et haschisch. Les perturbateurs endocriniens seraient un deuxième facteur permettant d'expliquer la chute globale des QI, notamment parce que certains d'entre-eux empêchent l'action de l'iode, indispensable au développement du cerveau. L'industrie chimique développerait également des molécules perturbant le système thyroïdien avec également des conséquences sur le cerveau, explique la physiologiste Barbara Demeneix dans Les Echos. Enfin, une autre substance pourrait être nocive pour l'organe de la réflexion : le haschisch, qui contrairement à d'autres drogues, serait nuisible aux consommateurs réguliers.