Le calvaire des victimes collatérales de l'incendie du transformateur RTE

© Stéphane DELFOUR / AFP
  • Copié
Maud Descamps, édité par Grégoire Duhourcau , modifié à
En dehors des usagers de la SNCF, victimes directes de problèmes de trafic ferroviaire causés par l'incendie d'un transformateur RTE, les habitants et commerçants de Vanves, Malakoff ou encore Châtillon sont exaspérés par les coupures de courant à répétition.
REPORTAGE

Les usagers de la SNCF ne sont pas les seuls à subir les conséquences de l'incendie d'un transformateur RTE à Issy-les-Moulineaux, vendredi. En banlieue sud de Paris, malgré l'installation de groupes électrogènes à Vanves, Malakoff ou encore Châtillon, les coupures de courant se multiplient. Habitants comme commerçants sont exaspérés.

Le réchaud, un ustensile devenu indispensable. Sur la table du salon d'Hiroko se trouve un réchaud à gaz de camping. Un ustensile devenu indispensable ces derniers jours afin de pouvoir se nourrir. "On a réchauffé la pizza hier soir. Et le matin, c’est parfait pour faire le café parce que sinon, on n’a pas d’eau chaude. C’est quand même difficile parce qu’on ne peut pas faire le ménage, faire de lessive, passer l’aspirateur…", confie-t-elle.

"On improvise en attendant." Dans le quartier voisin, à Châtillon, Yasmine habite au cinquième étage. L'ascenseur étant hors service, elle descend donc à pied, plusieurs fois dans la journée, pour acheter de quoi manger. Avec cinq coupures de courant depuis vendredi, pas question de remplir le frigo : "On ne fait pas de courses, ou sinon le minimum. On improvise en attendant. On espère que ce sera rétabli assez vite pour retrouver un rythme normal mais on est quand même assez dépendants des appareils électriques."

"Une catastrophe au niveau de l'impact sur la clientèle, sur le chiffre d'affaires..." En bas de son immeuble, la supérette ouvre et ferme au rythme des coupures de courant. En rayon, aucun produit frais. Jérémie, le gérant, est excédé. Dans les frigos, la température est montée jusqu'à 20 degrés. "Tout ce qui est frais et surgelé part à la poubelle. C’est une catastrophe au niveau de l’impact sur la clientèle, sur le chiffre d’affaires… On va être impactés sur plusieurs semaines", lâche-t-il. Ce gérant de magasin estime avoir déjà perdu plus de 20.000 euros. Une perte qui pourrait s'alourdir si le courant n'est pas rapidement rétabli.