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Océane Théard, édité par Pauline Rouquette , modifié à
Des guillotines factices en bois, sur lesquelles ont été placardés les noms de plusieurs centaines d'élus favorables au pass sanitaire, ont été découvertes dans plusieurs communes des Landes. À la suite de ces menaces, provenant de militants radicaux, la maire de Hagetmau, elle-même visée, dénonce des pratiques antidémocratiques d'"une violence inouïe".
TÉMOIGNAGE

Nouveau samedi de mobilisation des manifestants anti pass sanitaire... Ces derniers temps, les menaces se sont multipliées auprès des élus qui ont annoncé leur soutien à la politique sanitaire d'Emmanuel Macron. Des menaces de mort envoyées par lettre ou par e-mail, mais aussi via des mises en scène macabres. Des guillotines factices recouvertes de noms d'élus ont été installées dans plusieurs communes par des militants radicaux opposés au pass sanitaire. C'est le cas à Hagetmau, petite commune des Landes. Sa maire, Pascale Requenna, a été directement visée par ces menaces.

Un retour à "des périodes sombres de notre histoire"

"Je trouve ça extrêmement violent pour moi... d'une violence inouïe, et le message, c'est la décapitation", réagit l'édile au micro d'Europe 1. "Ça veut dire que quand on n'est pas d'accord, on décapite." Deux autres communes des Landes, Samadet et Geaunes, ont eu affaire à des agissements similaires. À la suite de la plainte des deux maires, une enquête a été ouverte pour "menaces de mort sur personnes dépositaires de l'autorité publique", a indiqué à l'AFP le procureur de Mont-de-Marsan, Olivier Janson.

"Pour moi, c'était un message de menaces avant tout", poursuit la maire de Hagetmau, évoquant un retour à "des périodes sombres de notre histoire". Dénonçant des pratiques antidémocratiques, Pascale Requenna estime que la situation a franchi "un cap à la fois incompréhensible et démesuré".