Bleuet de France : le portrait de Brice Pillard, soldat du 8ème régiment de parachutistes d’infanterie de marine, blessé en mission
À l’occasion du 14 Juillet, deux centenaires sont célébrés : ceux du Comité de la Flamme et du Bleuet de France. Brice Pillard, soldat blessé en Afghanistan en 2008, incarne cet hommage. Toujours marqué par le traumatisme vécue en opération , il se reconstruit par le sport et sera présent au défilé à Paris.
Cette année, ce défilé du 14 juillet sera rythmé par deux centenaires. Celui d'abord du Comité de la Flamme, chargé de raviver la flamme du Soldat inconnu sous l'Arc de triomphe, mais aussi celui du Bleuet de France, symbole d'unité nationale et de mémoire envers les anciens combattants, à l'image de Brice Pillard, soldat du 3e Régiment de Parachutistes d'Infanterie de Marine. En 2008, il a été blessé en mission en Afghanistan.
17 ans plus tard, Brice Pillard n'oublie pas l'horreur vécue en Afghanistan. Il est resté 24 heures dans une embuscade tendue par les talibans, 24 heures sous les tirs. "Les mortiers, les talibans, la particularité, c'est que quand ils tombent, ça siffle. Donc on les entend tomber, mais on ne sait pas où ça va taper. Donc c'est vraiment à ce moment-là que je me suis dit, ok, je vais me mettre sur place. Et en fait, on accepte, c'est vraiment quelque chose qui se traverse le corps."
Le stress post-traumatique
Dix soldats y laissent leur vie, une vingtaine d'autres sont blessés. Brice Pillard, lui, en garde un stress post-traumatique, une pathologie qu'il affecte encore aujourd'hui. "C'est quelque chose qui vous stresse, qui vous fait pleurer, qui ne vous fait vraiment pas bien, vous êtes vraiment dans une grande dépression."
En arrêt-maladie longue durée, Brice Pillard se reconstruit grâce au sport. Cette année, il a participé aux Invictus Games de Vancouver, une compétition pour vétérans et soldats blessés. "On recrée un lien qu'on retrouve dans une section, une fraternité, une camaraderie et une cohésion qu'on avait à l'armée. Donc ça fait du bien de retrouver ça sur le terrain sportif."
Demain, il sera présent dans les tribunes du défilé à Paris. Un honneur pour l'ancien combattant. "Le 14 juillet, c'est important de montrer à nos armées, de ne pas oublier nos blessés. C'est important pour nous de voir qu'on ne nous oublie pas. C'est parti de mon appareil et de voir mes frères d'armes défiler."
Comme lui, 5000 blessés de guerre physique et psychique sont soutenus par le Bleuet de France.