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Un maire des Yvelines impose un couvre-feu nocturne pour les mineurs afin de «garantir la sécurité»

Europe1.fr . 1 min
Police
Police (illustration) © LAURE BOYER / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP

Pour tenter de prévenir les dégradations, la mairie de Triel-sur-Seine (Yvelines) impose désormais un couvre-feu aux moins de 18 ans entre 23h et 5h. Cette mesure, appliquée pendant l’été, a pour objectif de "garantir la sécurité" et de "redonner le pouvoir aux parents".

Un parfum de Covid pour les adolescents dans une ville des Yvelines. Cédric Aoun, maire de Triel-sur-Seine, a décrété par arrêté municipal que les mineurs ne peuvent plus circuler dans la ville la nuit, entre 23h et 5h, sans une attestation parentale. Cette mesure, appliquée du 4 juillet au 1er novembre, rappelle les restrictions des confinements liés à la pandémie.

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Les motifs autorisés pour ces déplacements restent limités : déplacements "ne pouvant être différés" pour le travail, les activités associatives ou sportives, "motif familial impérieux" ou encore sortie avec un animal de compagnie dans un rayon maximal d’un kilomètre autour du domicile.

La commune justifie cet arrêté avec un objectif préventif visant à "garantir la sécurité des mineurs, mais aussi celle des Triellois et de leurs biens".

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Un arrêté qui divise

Chez nos confrères de CNEWS, le maire sans étiquette explique vouloir "redonner le pouvoir aux parents parce qu'il y en a certains qui sont démunis lorsque l'adolescent est âgé entre 16 à 17 ans. Ce n'est pas forcément simple d'avoir une emprise sur ces enfants de cette tranche".

Cédric Aoun témoigne, par ailleurs, d'expériences vécues sur le territoire de sa commune qui l'ont poussé à prendre cette décision. "Je me souviens de deux jeunes de 15 ans qui ont cassé 24 vitres de véhicule et d'autres qui ont mis le feu à des poubelles et commis des dégradations dans des cages d'escalier", souligne l'édile sur CNews. "80% des problèmes et des dégradations de mobilier urbain sont dus à des adolescents", ajoute-t-il. 

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Mais cet arrêté suscite de vives critiques, notamment dans le monde associatif. Pour la Ligue des droits de l’homme (LDH), cette mesure est "complètement inadaptée", "pénalisante et inquiétante" et contrevient aux "libertés fondamentales d’aller et de venir des jeunes mineurs" ; de surcroît, elle intervient sur une période de vacances.

En avril, Viry-Châtillon dans l'Essonne avait adopté une mesure similaire pour les moins de 13 ans. En 2024, d'autres villes comme Nice, Béziers ou Limoges ont instauré des règles du même ordre.