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«C'était surtout par pragmatisme» : le maire socialiste d'Annonay fait le choix d’armer sa police municipale

Jean-Luc Boujon . 1 min

En plein débat sur le désarmement des polices municipales, lancée par la députée LFI Mathilde Panot il y a un peu plus d'une semaine, certaines villes font le choix inverse, y compris des villes où la gauche est au pouvoir. C'est le cas par exemple à Annonay, 17.000 habitants, où le maire PS vient de décider d'équiper ses 12 policiers d'un revolver d'ici quelques mois. "Une nécessité", selon lui.

Désarmer la police municipale ? Ce n'est pas d'actualité à Annonay, ville de taille moyenne située en Ardèche. Alors que la députée LFI Mathilde Panot lance la polémique sur le sujet, cette ville gouvernée par le PS prend le chemin inverse. Jusque-là, ils étaient équipés d'un bâton de défense et d'une bombe lacrymogène. Mais d'ici quelques mois, les 12 policiers municipaux d'Annonay auront en plus une arme de catégorie B à leur ceinture, explique leur responsable.

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Des fonctionnaires rassurés à l'idée d'être armés

"On va partir sur des pistolets 9 mm. C'était une demande de tous les agents de la police municipale d'être armés. Ça va nous permettre d'avoir des patrouilles en soirée et en début de soirée, on sera plus sécurisés", insiste-t-il au micro d'Europe 1. 

"Il ne faut pas oublier que la police municipale intervient en premier sur beaucoup de situations difficiles. Souvent, on peut faire des levées de doute sur des squats et on peut se retrouver face à quelqu'un qui est armé, avec un couteau, éméché en plus. Et dans ce cas-là, ça peut aller très vite", ajoute le responsable.

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Soutien de la population

C'est aussi l'avis du maire d'Annonay, le socialiste Simon Plenet, qui estime que la gauche doit aussi s'occuper de sécurité. "Si on a vraiment le souci de la protection de nos policiers, il faut qu'ils soient armés. Pour moi, c'est un choix pragmatique et de raison. Car il y a un sentiment d'insécurité dans la population, mais aussi des phénomènes violents. Et aujourd'hui, il y a énormément de polices municipales qui sont armées, quelle que soit la sensibilité politique des élus. Je pense que les maires qui ont pris ces décisions-là, c'était surtout par pragmatisme", explique le maire de la commune. 

Du côté de la population, la nouvelle est bien accueillie. "Je trouve cela complètement nécessaire. Les policiers municipaux sont en première ligne face à ce qui se passe au quotidien dans les rues d'Annonay donc, à mon avis, oui, il faut qu'ils soient armés. D'autant qu'ils ne savent jamais à l'avance sur quoi ils vont intervenir", souligne Clara. Un maire conforté donc, lui qui a également doublé le nombre de caméras dans sa ville en 5 ans, portant leur total à 118 pour 17.000 habitants.