Pour une période qui reste indéterminée, l'aéroport d'Orly est fermé. 1:39
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Aurélien Fleurot, édité par Ugo Pascolo avec AFP
Dès ce mardi soir à 23h59, l'aéroport centenaire de Paris-Orly ferme ses portes pour une période indéterminée. Un phénomène inédit depuis la guerre, dû à la chute du trafic aérien causée par la pandémie de coronavirus. 

C'est un centenaire qui se met en sommeil. L'aéroport parisien d'Orly a vu son dernier décollage commercial ce mardi soir, avant une fermeture temporaire à 23h59 dû à l'effondrement du trafic aérien causé par la pandémie de coronavirus.

Seulement 10 mouvements d'avions sur les pistes

Une dernière journée marquée par seulement dix mouvements d'avions sur les pistes, et un millier de voyageurs, contre 600 décollages et atterrissages et 90.000 passagers en temps normal. Une journée forcément très particulière pour Michel Landel, responsable de l'exploitation à l'Orly : "Je n'ai jamais vécu cette situation dans ma carrière, et l'entreprise non plus. C'est vraiment un phénomène assez unique." Pas encore totalement fermées, les infrastructures de l'aéroport restent "sous surveillance", pour pouvoir "se préparer à une reprise dès que cela est possible", précise-t-il. 

 

 

"Un milliard de chiffre d'affaires en moins" pour le groupe ADP

Tandis que le reste du trafic aérien commercial parisien sera réorienté vers Roissy, Orly va donc fonctionner de jour comme il le fait d'habitude de nuit : l'aéroport pourra ainsi toujours accueillir des vols déroutés en urgence, d'État, ou sanitaires, et sa tour de contrôle restera active. Une procédure qui devrait permettre à Aéroports de Paris (ADP) de faire quelques économies, alors que le PDG du groupe Augustin de Romanet estimait ce mardi matin sur Europe 1 la perte à "un milliard de chiffre d'affaires"