Christophe Arend accusé d’harcèlement : "elle a osé mentir, c’est scandaleux"

Christophe Arend a été élu député LREM en juin dernier.
Christophe Arend a été élu député LREM en juin dernier. © PATRICK KOVARIK / AFP
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M.Be , modifié à
L'avocat du député LREM Christophe Arend, qui était accusé d'harcèlement sexuel, raconte sur Europe 1 comment la "plaignante" était en réalité "une affabulatrice".
INTERVIEW

Le député LREM de Moselle Christophe Arend, accusé d’harcèlement sexuel par une ancienne attachée parlementaire, a vu sa plainte classée sans suite mercredi par le parquet de Sarreguemines. "Le procureur a estimé que la personnalité (de la plaignante, ndlr) est pour le moins contradictoire et ambiguë", a expliqué jeudi sur Europe 1 l’avocat du parlementaire Me Bertrand Cohen-Sabban.

"Elle draguait monsieur Arend". L’avocat de Christophe Arend affirme que c’est l’ancienne attachée parlementaire qui envoyait des SMS ambigus au député : "Elle draguait monsieur Arend, mais pas que lui. Après est-ce qu’elle le draguait réellement ou elle jouait ? Je ne peux pas l’affirmer, mais elle a envoyé des messages à caractère pornographique à monsieur Arend et à d’autres personnes, de façon totalement assumée." Et Bertrand Cohen-Sabban de détailler : "elle l’appelle ‘mon fou’, elle lui fait des propositions indirectes (…) elle dit de lui qu’il la comble, c’est elle qui le dit !"

" Tout ceci a été inventé "

Présomption d'innocence. D’après sa plainte, l’ex-collaboratrice affirmait que Christophe Arend était très tactile avec elle, qu’il lui disait qu’elle avait de belles fesses, et qu’il avait même dégrafé son soutien-gorge. "Tout ceci a été inventé, c’était faux", martèle l’avocat, assurant que "la précision peut aussi être la marque de fabrique des affabulateurs". Bertrand Cohen-Sabban rappelle que la présomption d’innocence doit toujours prévaloir, en dépit de la gravité des faits qui sont reprochés : "Quand l’affaire sort (fin octobre), tout le monde détruit (le député). Il passe d’une seconde à l’autre pour un salaud (…) Mais tant que les affabulations ne sont pas prouvées, on reste innocent."

Les "vraies victimes traînées dans la boue". Alors que l’affaire Weinstein a poussé les femmes victimes d’agressions sexuelles à parler, Me Bertrand Cohen-Sabban condamne l’attitude de cette ex-attachée parlementaire. "A l’heure où les femmes osent parler, elle a osé mentir et c’est scandaleux", déplore l’avocat, estimant que les "vraies victimes" d'harcèlement sexuel sont aujourd’hui "traînées dans la boue par cette affabulatrice".